Les errements de l’Espagne!

L’incident diplomatique que notre voisin du nord vient de provoquer, en admettant sur son sol, le chefaillon des séparatistes, ne fait que brouiller davantage la position de l’autorité espagnole à l’égard de notre pays.

Sur le principe, son indésirable hôte devrait être traduit en justice puisqu’il est sous mandat d’arrêt pour d’innombrables chefs d’accusation, en plus de son récent délit relatif à la falsification de passeport  et à l’occultation d’identité. Ni la sûreté de la péninsule ni sa jurisprudence n’y ont vu de contraire au droit universel, à l’éthique morale, à l’endiguement du narco-trafic  et au respect du voisinage, sous  prétexte que l’acte truffé d’anomalies, soit dicté par la «considération humanitaire».

Or, vu les circonstances que traverse notre cause nationale fort confortée par quasiment un plébiscite planétaire sur lequel l’Espagne serait alignée, rien ne justifie la mégarde ibérique. Cependant, on n’est certainement pas sans savoir que le courant extrémiste qui côtoie à présent la tendance socialiste au pouvoir semble influer fortement sur les prises de décision politique inhérente, notamment aux affaires extérieures.

Ce qui explique en fait, cette tergiversation à contre courant envers le royaume dont la question de l’intégrité territoriale, éclose par la justesse de la voie de l’autonomie, ne souffre d’aucune contestation. Il ne fait pas de doute que cette attitude déloyale et inamicale envers le Maroc, trouve aussi ses origines dans les réflexes ringards de certains nostalgiques de l’ère franquiste, d’autant que des avancées fulgurantes au niveau de l’ascension portuaire à Tanger Med, se mettraient probablement à irriter la sérénité espagnole dans la région.

Au fait, depuis des lustres, notre pays a toujours fait preuve de coopération fidélisante en matière de lutte contre le terrorisme et de maîtrise de l’émigration clandestine, au-delà de la réciprocité édifiante dans les domaines de l’économie et de la culture. Et lorsque Feu Hassan II disait que «notre pays était un arbre dont les branches se déployaient en Europe et dont les racines s’incrustaient en Afrique, il savait qu’il fut question d’une dualité incontournable».

Que l’Espagne vienne aujourd’hui froisser cette réalité saillante tombe bassement dans une conduite déloyale vis-à-vis d’un partenaire traditionnel de haute notoriété humaniste ! La cheffe de la diplomatie du royaume d’Espagne a beau rétorquer que le comportement de son pays n’aura pas d’incidence sur les rapports mutuels avec le voisin du sud, il paraît qu’elle ne mesure pas sciemment l’ampleur du ressentiment causé par l’admission du malfrat dans un hôpital en terre espagnole, pour le Sahara marocain.

Assurément, l’Espagne a grand  intérêt à s’affranchir bien clairement des reliques du passé et de se comporter en toute loyauté par rapport aux multiples questions communes la liant avec son homologue de l’Afrique du Nord. Surtout que la junte algérienne se lance dans une antipathie désespérée, fort nourrie par le mirage désuet des ères des blocs révolus, bien souvent partagées avec des sphères politiques espagnoles, contre un Maroc, en pleine émergence.

Actuellement, la soldatesque d’El Mouradia ne parviendra plus à convaincre par la fiction surannée de l’indépendance du Sahara car celui-ci dépendra à jamais du destin de sa mère-partie qu’était indéfectiblement le Maroc.                                                         

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