Mais sur le terrain, il n’y a qu’environ 8000 personnes de cet effectif pléthorique qui exercent effectivement leurs fonctions. Les autres, soit plus de la moitié, sont dispersés dans la nature et n’effectuent le déplacement aux sièges des arrondissements et de la commune urbaine que pour des raisons administratives personnelles. Pis encore, certains exercent d’autres métiers. On parle de chauffeurs de taxis, des commerçants et même de ceux ayant quitté le territoire national. Certains sont devenus des élus et ont procédé à leur affectation, sur papier bien entendu, aux communes situées à la périphérie de la ville ou au conseil de la Région. Ce dernier est devenu un véritable nid des fantômes, dont certains seraient mutés aux fermes/terres/lotissements du président dans la préfecture de Nouaceur. C’est la débandade totale. Et tout le monde sait que la moitié du budget de la commune urbaine est engloutie par les salaires de ces fonctionnaires. La question a été soulevée à plusieurs reprises et à plusieurs niveaux, mais aucune décision n’a été prise pour redéployer ce personnel et mettre un terme à cette situation de rente. L’annonce d’une grève en cette conjoncture intrigue et interpelle à plus d’un titre. Une grève sans grévistes !