Les Lions de l’Atlas avec ou sans les joueurs toujours sans compétitions en ces moments de confinement pour cause de la pandémie de Coronavirus, restent favoris pour réussir la qualification à la CAN 2021 et du mondial 2022. Les stades du Maroc pouvant accueillir les matches de l’équipe nationale sont également aptes et répondent aux normes internationales, ce qui constitue un des atouts de nos lions beaucoup plus que leurs adversaires acculés à évoluer loin de leurs fiefs en prévision des prochaines échéances.
L’équipe nationale de football peut désormais prévoir une belle image sur son avenir et avec grande quiétude pour réussir sa présence aux deux prochains rendez-vous de la Coupe d’Afrique 2021 et du Mondial 2022. Cela même s’il est encore trop tôt d’en parler puisque les compétitions officielles sont toujours suspendues par la CAF et la FIFA qui ont décalé leur calendrier jusqu’à la fin du Covid-19.
Pour les éliminatoires de la CAN 2021 qui sont à leur phase décisive de poules, le Maroc se trouve premier dans son groupe avec 4 points, en compagnie de la Mauritanie avec laquelle il a fait match nul à domicile (0-0), en ouverture, pour aller se ressaisir en s’imposant devant le Burundi (0-0) lors de la 2e journée, avant que la compétition ne s’arrête à la veille des 3e et 4e journées consacrées à une double confrontation contre la Centrafrique prévue initialement entre le 31 août et le 8 septembre. Ce qui va tarder encore plus les phases finales de cette CAN dont la date initiale était fixée entre le 9 janvier et le 6 février prochains au Cameroun.
Au Mondial 2022 du Qatar, les éliminatoires sont également à leurs phases de poules, avant dernier Cap pour la qualification finale. La première journée de ces phases devant se dérouler entre novembre et octobre prochains, a été également reportée pour la même cause de la pandémie. Ce report ne serait certainement pas d’une longue durée, il constituera juste un moment opportun pour que la FIFA puisse étudier la possibilité de décaler les éliminatoires afin de permettre aux fédérations de mener à terme leurs championnats nationaux toujours bouleversés par la pandémie.
Le Maroc est un des pays concernés et son équipe nationale aura un peu de temps supplémentaire pour se préparer comme il faut et comme il se doit. Il s’agit en effet d’un moment de répit pour le sélectionneur national, Wahid Halilhodzic, qui est obligé de changer son effectif et sa formation dans l’espoir de trouver d’autres joueurs plus aptes, physiquement et techniquement, en remplacement à ceux qui ne jouent pas avec leurs clubs respectifs notamment les heureux sélectionnés des championnats européens des Pays-Bas, France et Belgique ayant déclaré forfait et qui ne reprendront que lors de la prochaine saison, toujours pour cause de la pandémie de Corona.
Mais l’opportunité à ne pas rater par Wahid Halilhodzic, c’est de savoir comment la saisir en tirant profit de l’aubaine offerte par la Confédération africaine de football qui a infligé un cinglant revers aux futurs adversaires des Lions de l’Atlas. Car la CAF, sous les auspices de la FIFA, vient d’activer le dossier d’évaluation des stades devant abriter les matchs des éliminatoires africaines du prochain mondial.
Le hasard a voulu que les prochains adversaires du Maroc soient parmi les pays se trouvant sans stades.
En effet, le Soudan, la Guinée et la Guinée Bissau composant le groupe 9 qui comprend également le Maroc, viennent d’essuyer un niet catégorique de la part de la CAF. Ces trois pays ont subi le jugement de l’instance africaine à propos de leurs stades qui ne répondent pas aux normes des cahiers de charges devant abriter des matchs internationaux de l’envergure des qualificatifs de la Coupe du monde. Ces pays seront ainsi acculés à disputer leurs matchs à domicile loin de leurs bases si jamais ils n’arrivent pas à faire les réfections nécessaires et à remédier aux dysfonctionnements relevées dans leurs enceintes sportives dans le plus bref délai et avant qu’ils ne soient visitées par une commission d’inspection de la CAF pour s’enquérir de l’état de leurs stades.
En contrepartie, les stades marocains et comme attendu ont été jugés aptes à accueillir les matches internationaux dont bien sûr les éliminatoires du prochain Mondial. Ayant plusieurs enceintes pour faire le coup, le Maroc a fait le choix de trois stades dans une correspondance adressée par sa fédération à l’instance suprême du football africain. Cette dernière a jugé que les trois stades proposés à savoir : les complexes Mohammed V de Casablanca et Moulay Abdellah de Rabat ainsi que le Grand Stade de Marrakech répondent aux normes figurant dans le cahier des charges concernant les enceintes devant abriter les éliminatoires de la Coupe du monde de football.
Ce n’est donc guère un hasard pour le Maroc qui reste fort de ses infrastructures sportives ayant les normes internationales et qui l’a confirmé à maintes reprises dans le passé en attendant le proche avenir. Les prochaines grandes manifestations ne sont autres que la finale de Coupe de la CAF qui aura comme fief le complexe de Rabat avec un représentant marocain entre les équipes de Berkane et d’Agadir affrontées en demi-finale, alors que le complexe de Casablanca était proche pour abriter l’autre finale de la Ligue des Champions avant qu’elle ne soit attribuée à un autre pays, le Cameroun, puisque le carré d’Or reste une affaire maroco-égyptienne avec le Raja et le Wydad respectivement contre le Zamalek et Al Ahly.
Alors, que notre football tire profit de ses infrastructures aussi bien pour les clubs que pour l’équipe nationale. La balle est donc dans le camp des Lions de l’Atlas qui restent parmi les grands favoris pour la qualification aux prochaines échéances même si c’est jusqu’à nouvel ordre… en attendant la reprise des compétitions et le retour à la vie normale dans le monde entier…
Rachid Lebchir
