Les pharmaciens de Casablanca et plusieurs autres des différentes régions du Maroc organisent, le mardi 29 janvier devant le siège du secrétariat général du gouvernement à Rabat, un sit-in entre 11heures et seize heures.

Ce mouvement de protestation, qui intervient après une grève nationale qui avait paralysé le secteur et d’autres sit-in à Casablanca et ailleurs, serait une réaction de la part de cette corporation professionnelle à la politique des autorités compétentes qui n’ont pas encore répondu à leurs doléances. En effet, selon leurs instances syndicales, les pharmaciens protestent contre l’anarchie qui secoue le secteur à Casablanca et dans d’autres villes du Maroc, en termes de non respect des horaires et de la déontologie, en plus des violations flagrantes des lois régissant la profession.

Cet état de fait a été à l’origine du malaise de pas moins de 300 pharmaciens qui se trouvent aujourd’hui sur le bord de la faillite. De même, souligne le Dr Oualid El Omari, président du syndicat des pharmaciens de Casablanca dans un communiqué rendu public à l’occasion, «cette anarchie fait mal à la profession, plonge le secteur dans le chaos et présente de sérieux dangers sur la santé des citoyennes et des citoyens».

Le choix du siège du secrétariat général du gouvernement pour l’organisation de cette manifestation de colère a été opté en guise de protestation contre ce département qui ne publiait pas dans le bulletin officiel (BO) les sanctions disciplinaires prises par les instances compétentes à l’encontre de certains pharmaciens en infraction de la loi, a précisé le président du syndicat des pharmaciens de Casablanca.  Les canaux du dialogue sont, certes, ouverts entre ces professionnels et les autorités compétentes, a révélé le Dr Oualid El Omari, mais les négociations n’ont pas encore abouti à des résultats concluants. Ce débrayage serait, semble-t-il, un moyen de pression exercé par cette corporation professionnelle sur les autorités compétentes en vue d’accélérer le processus des négociations.

B.A