La Santé a mal !

Saoudi El Amalki

A l’instar de leurs futurs collègues des facultés de médecine et de pharmacie dont le dessein s’avère préjudiciable, les multiples catégories des professionnels de la santé sont montés au créneau et comptent observer un arrêt de travail à l’échelon national, suivi d’un sit-in massif devant le siège de l’hémicycle à Rabat. Ce mouvement de grève nationale qui a lieu ce jeudi dans les différents établissements sanitaires exclurait tout de même, deux services vitaux à savoir la réanimation et l’urgence. L’inévitable tension gagne donc les manifestants l’un des secteurs les plus névralgiques qui renferment l’une des populations les plus pléthoriques, après celle de l’éducation nationale dont les agitations de protestations accrues ont failli déboucher sur l’année blanche. Décidément, la contestation sectorielle monte d’un cran, au sein de cette profession, face au mutisme énigmatique de l’Exécutif et ce, en dépit des ententes ratifiées précédemment faisant état du rehaussement de conditions de vie desexerçants du secteur. On déplore alors cette dérobade caractérisant l’attitude évasive du gouvernement face aux engagements pris, il y a tout juste une demie douzaine de mois, entre le ministère de tutelle et les instances syndicales représentant tous les pratiquants de la santé, toutes disciplines confondues. La déchéance « préméditée » du gouvernement aurait alors attisé un large tollé dans les rangs des professionnels face à leurs légitimes requêtes débattues et conclure lors des entrevues préliminaires, de plus de quatre mois d’affilée. C’est dire que leur vis-à-vis ont manqué visiblement de volonté manifeste de donner suite à leurs doléances, convenues au préalable, selon les déclarations de l’instance syndicale. Il est à rappeler qu’il était question de maintien du statut de la profession, de la revue en hausse des salaires fixes à hauteur de 1500 dirhams s’agissant de cadre infirmier, de technicien de santé, d’infirmiers auxiliaire et d’infirmier préparateur, ainsi que la révision en élévation à horizon de 1200 nets au profit del’assistant administratif et technique et du rédacteur, du technicien, de l’ambulancier, de l’assistant en odontologie, de l’assistant en urgence, du gestionnaire, enfin de l’ingénieur. Outrel’éventail de revendications à caractère matériel, d’autresaspects sont brandies, au niveau des conditions de promotion et de travail, d’où la réclamation de la création d’un nouveau grade englobant diverses catégories, la tenue de concours internes, l’adoption de formule optimale des calculs d’indemnisation et l’encadrement des étudiants en médecine et pharmacie… C’est en fait, un second mi-mandat tumultueux que le gouvernement s’apprête à affronter, face à ces manifestations de grisaille qui s’annoncent déjà houleuses, en de la politique d’atermoiement exaspérante qu’il ne cesse de mettre à contribution.

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