Le président du Conseil de la présidence du Parti du progrès et du socialisme, Moulay Ismail Alaoui, a représenté le PPS aux funérailles de Hocine Aït Ahmed. Le leader historique de la guerre de libération et de l’indépendance algérienne a été enterré vendredi après-midi dans son village natal en Kabylie en présence de dizaines de milliers de personnes.
Dans une déclaration à Bayane Al Yaoum à son retour d’Algérie, Moulay Ismail Alaoui a affirmé : «Les funérailles de feu Hocine Aït étaient tout simplement grandioses. Mis à part les immenses funérailles de feus les rois Mohammed V et Hassan II, je n’ai jamais vu un cortège funèbre, de tous ceux réservés jusqu’ici aux dirigeants maghrébins, aussi grand que celui qui a fait ses adieux à Hocine Aït Ahmed.» Il a qualifié ces funérailles de «populaires dans tous les sens du terme», car, a-t-il ajouté, «aucun signe officiel n’était visible et aucun discours n’a été prononcé».
Moulay Ismail Alaoui a été frappé par le fait que la ville d’Aïn El Hammam, ainsi que les zones montagneuses environnantes, étaient entièrement pleines à craquer de dizaines de milliers de citoyens venus de toute l’Algérie et d’ailleurs pour faire leurs adieux à cet homme d’envergure.
Hocine Aït Ahmed était en effet, selon Ismail Alaoui, un homme aux qualités morales indéniables, forgé par sa carrure historique : fondateur parmi d’autres de l’Armée de libération algérienne. Il fut un résistant acharné contre l’occupation française pour l’indépendance de l’Algérie, avant de se dévouer à la cause maghrébine, en militant pour l’unité du Grand Maghreb.
Pour ce qui est de l’oraison funèbre qu’il devait prononcer sur la tombe de Hocine Aït Ahmed, le président du Conseil de la présidence du PPS a affirmé que le défunt a laissé aux générations actuelles et futures un immense legs. Le premier volet de cet héritage, a dit Ismail Alaoui, concerne le concept même de «libération» dont le sens large se réfère aussi à la réalisation de la démocratie dans toutes ses formes, la garantie et préservation des libertés, et le refus de toute sorte de despotisme.
Le deuxième volet de l’héritage hocinien, ajoute Ismail Alaoui, a trait à l’éradication totale de l’ignorance, terreau fertile de l’extrémisme, du fanatisme et de la violence aveugle et pour laquelle Hocine Aït Ahmed proposait comme solution l’édification du Grand Maghreb, à la fois uni et pluriel dans sa diversité.
Surtout que le défunt, que Moulay Ismail Alaoui a rencontré à plusieurs reprises, ne faisait aucune différence entre les peuples voisins, marocain et algérien, et était même convaincu de la nécessité urgente de l’unité entre tous les peuples du Maghreb.
Mohamed Ould Boah