L’IA en première ligne au 23ème congrès de la SMALMI

Lutte contre les maladies infectieuses

Sous le Haut Patronage de Sa Majesté le Roi Mohammed VI, Marrakech accueille le 23ème congrès de la Société Marocaine de Lutte contre les Maladies Infectieuses (SMALMI).  Présidé par le Pr Zouhair Saïd, doyen de la Faculté de Médecine et de Pharmacie de Marrakech, la SMALMI organise cet événement scientifique international qui mettra en lumière les avancées majeures en infectiologie, avec un accent particulier sur l’intégration de l’intelligence artificielle (IA) dans la lutte contre les infections.

 Par Dr Anwar Cherkaoui

Dans un monde médical en perpétuelle évolution, la formation médicale continue (FMC) s’impose comme une nécessité absolue. Elle n’est plus un simple choix, mais une triple obligation : professionnelle, éthique et légale. C’est à partir de ce postulat que la Fondation des Enseignants-Médecins Libéraux organise, le 16 avril 2025, une rencontre-débat à l’Université Internationale de Rabat (UIR).

Pour le Dr Mohsine El Bekkali, l’un des fondateurs de cette instance regroupant d’anciens professeurs des facultés publiques de médecine marocaines, le médecin se doit, sur le plan professionnel, de rester à jour face aux avancées scientifiques, aux nouvelles technologies et aux thérapeutiques innovantes. «Diagnostiquer et traiter en 2025 comme on le faisait en 2005 serait une faute lourde», renchérit-il. L’obsolescence des connaissances met en péril la qualité des soins. Éthiquement, la FMC est un engagement vis-à-vis du patient.

Celui-ci confie sa santé, voire sa vie, à un praticien censé maîtriser les dernières recommandations. Renoncer à se former, c’est trahir cette confiance sacrée. Mais la FMC n’est pas qu’une exigence morale : elle est désormais légale dans plusieurs pays. L’est-elle également au Maroc ? Les médecins marocains ont-ils l’obligation de justifier régulièrement d’un nombre d’heures ou de crédits de formation ? Des sanctions peuvent-elles accompagner le non-respect de cette obligation ? Autant de questions qui seront au cœur des échanges lors de la rencontre-débat du 16 avril 2025. Dans les faits, congrès, webinaires, revues spécialisées et plateformes d’e-learning se multiplient. Les instances ordinales, les ministères et les sociétés savantes encouragent-elles et encadrent-elles réellement cet apprentissage permanent ?

Face à une médecine de plus en plus complexe, multidisciplinaire et exposée au regard critique du public, se former n’est plus un luxe mais une responsabilité. La FMC protège le patient… et le médecin. Elle est la clé d’une pratique sûre, humaine et éclairée.

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