La femme marocaine à l’honneur

Saoudi El Amalki

Le mois de mars qui coïncide avec la célébration de la journée mondiale de la femme, s’est majestueusement ponctuée par les nominations Royales à de postes de haute référence, dédiés à des compétences de sexe féminin. Il s’agira de Rahma Bourqia, présidente du Conseil supérieur de l’éducation, de la formation et de la recherche scientifique(CSEFRS), ainsi que la reconduction de Amina Bouayach en sa qualité de présidente du Conseil national de droits de l’homme (CNDH).Le camp de la femme s’est donc visiblement consolidé si l’on rajoutait également Zineb El Adaoui, présidente de la cour des comptes ainsi que Latifa Akherbach, présidente de la Haute autorité de la communication audiovisuelle (HACA). Toutes ces consécrations qui revêtent un caractère crucial en matière de la gouvernance, traduisent assurément l’excellence et le mérite de la place de choix que peut occuper la femme dans la vie sociétale marocaine. De même, les femmes ministres secrétaires d’Etat au nombre de 7 et les parlementaires atteignant 96, se fraient également des postes plutôt politiques, alors que leurs semblables se répandent dans les hautes et multiples responsabilités professionnelles. Certes, on est encore loin de constituer une certaine parité avec la masculinité dans les deux compartiments en particulier. Cependant, il importe de noter non sans réjouissance que progressivement, ces centres de décision ne sont plus exclusivement l’apanage des hommes, mais accessibles aux femmes. On ne peut alors prétendre passer à la phase de la modernité et du progrès en confisquant ce rôle nodal de la femme, dans l’exercice des missions politiques, économiques et sociales au même pied d’égalité avec son confrère. La nature « conservatrice » qui caractérise la nation, depuis des ères séculaires, pèsent sur l’émancipation féminine, mais aussi le manque de volonté effective, émoussée par une résistance farouche de la part de certains récalcitrants et renégats de la société, sont autant d’handicaps qui continuent à ankyloser cette délivrance féminine. De par son esprit visionnaire, le Souverain aura sans nul doute, défoncé les carcans qui étouffent cet affranchissement féminin, à travers des actes aussi judicieux que téméraires, en termes de libération de la femme. Il faudra aussi reconnaître  que le mouvement féminin qui s’est enclenché dans le sillage du mouvement national à multiples aspects militantismes au lendemain de l’indépendance, aura donné des ailes à cet entrain féminin, en dépit des levées de boucliers des réactionnaires de tous bords. C’est autant dire que durant les étapes éclairées du parcours national, quand la volonté de l’Institution Royale s’associe à celle des forces démocratiques et progressistes de la société, il y a eu constamment un pétillement solennel vers la mise en train commune de l’accroissement sociétal. Pourvu que l’actuel code de la famille ne démentisse guère cette dynamique !

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