Les Lions ratent une occasion en or

Finalement, l’équipe du Maroc n’a pas pu confirmer à Bamako la large victoire de (6-0) réalisée vendredi dernier à Rabat au détriment de son homologue du Mali. Quatre jours après, les Lions de l’Atlas se sont contentés d’un nul de (0-0) pour le compte de la 4e journée de la phase de Groupes des éliminatoires de la Coupe du Monde de Russie 2018.

Les Lions de Renard n’ont pas bien profité du cadeau offert par les Panthères du Gabon qui se sont imposés dans le fief des Eléphants ivoiriens (1-2). Les Lions de l’Atlas, qui ont entamé leur match en pensant beaucoup plus à la défaite des Ivoiriens qu’à leur mission sur le terrain, n’ont pas pu déjouer une formation malienne qui voulait seulement réaliser le sursaut d’orgueil.

Les Lions de Renard n’ont rien pu faire dans un terrain de Bamako pratiquement vide, car les Maliens ont décidé de boycotter leur équipe, humiliée à Rabat.

On ne reproche rien à nos joueurs qui ont fait l’essentiel mais qui ont tout de même raté cette occasion irremplaçable devant une équipe malienne qui n’avait plus aucun enjeuni aucune chance d’aller au Mondial.

On n’en veut pas beaucoup à Hakim Ziyech qui a raté un penalty en seconde période ou à M’Barek Boussoufa qui a été le premier à louper un face-à-face avec le gardien malien dans les premiers moments du match.

On ne reproche également rien au Onze national qui avait créé, dans l’ensemble, pas moins de 5 occasions réelles de scorer dans un match décisif à l’extérieur.

On regrette, certes, la mauvaise prestation, pour ne pas dire inefficace, de la majorité de nos joueurs dont le gâchis catastrophique d’Oussama Tannane, le «pro» de Saint-Etienne prêté à Las Palmas, qui a manqué une très belle occasion de faire la différence dans les derniers moments du match…

Cependant, le responsable Number One de ce semi-revers reste bel et bien l’entraineur Hervé Renard, qui doit assumer et s’assumer. Car comment peut-on accepter son style de jeu stérile dans une partie qu’il devait absolument gagner pour prendre le leadership et renforcer les chances du Maroc à deux journées de la fin de la scène qualificative au Mondial qui nous fait défaut depuis 20 ans. Surtout qu’on savait d’avance le résultat de l’autre match du groupe où la Côte d’Ivoire, principal adversaire du Maroc, a chuté sur le score de (1-2) dans son fief, face au Gabon qui nous a rendu ainsi un grand service.

Mais le coach Renard et son groupe qui étaient à côté de la plaque, ont voulu autrement ! Comment peut-on accepter que Renard continue sur ses choix de favoriser les joueurs marocains d’Europe alors que beaucoup d’entre eux ne jouissent pas de la titularisation au sein de leurs clubs respectifs. Comment peut-on toujours accepter que Renard tourne le dos aux joueurs locaux s’il ne les dénigre pas ! Car sincèrement parlant, dans l’effectif des Lions de Renard, seuls 5 ou 6 joueurs méritent d’être titularisés au sein de l’équipe nationale. Les autres n’ont vraiment pas le charisme du joueur international, voire d’évoluer au Championnat national de la «Botola Pro», où pas mal de joueurs peuvent faire beaucoup mieux…

Dans l’ensemble de ces derniers virages du chemin au Mondial 2018, la Côte d’Ivoire a perdu trois points tout en conservant son leadership, alors que le Maroc en a perdu deux et reste ainsi en seconde place avec une seule longueur de retard.

La course pourrait donc aller jusqu’à l’ultime «match barrage» où le Maroc sera condamné à battre la Côte d’Ivoire dans son fief, s’il compte bien retrouver le Mondial. En attendant ce dernier duel de la 6e journée, le Maroc est appelé à remporter les 3 points de la victoire face au Gabon lors de la 5e journée avant d’aller chercher le «salut» à Abidjan.

Et si on doit s’attendre à tous les scénarios dans des matchs de football, un sport qui n’est pas une science exacte, soyons tout de même optimistes pour être parmi les 5 pays africains participant au Mondial russe.

Rachid Lebchir

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