L’ironie du vent foudroyant

La destruction des véhicules a engendré la colère des propriétaires, des habitants et des parents d’élèves. Un drame a été évité de justesse. La chute se serait produite à la sortie des cours, Derb Ghallef est passé à côté d’une hécatombe.
S’il n’y a eu ni blessés, ni morts, les voitures et autres biens situés dans la périphérie n’en sont pas sortis indemnes. Le vent a soufflé violemment, laissant à son passage des lamentations et des accès de colère. Une fois de plus la même question se pose : a qui incombe la faute, sachant que la fragilité  voire la vétusté de ces lampadaires  sont les causes principales de ces incidents répétitifs?
De plus en plus, lampadaires, poteaux électriques se déracinent de terre. Un simple vent suffit pour les renverser. En septembre dernier, un poteau électrique est tombé  dans la préfecture de l’arrondissement d’Ain Chock à Casablanca. Trois ans auparavant, deux élèves du collège Mohamed Abdou avaient été tragiquement accidentés après l’écroulement d’un lampadaire près de la rue Ali Ibn Abi Talib à Casablanca.
Un réel danger erre dans les rues et boulevards où sont fixés ces lampadaires, parfois inclinés et mal entretenus. Pis encore, des travaux de construction sont effectués à proximité de ces lampadaires, parfois sont déplacés pour faciliter les travaux, mais ne sont pas remis dans leur état initial. Des câbles électriques sortent de ces lampadaires sans protection et mettent en péril la vie du citoyen. Nul doute qu’ils peuvent tomber à n’importe quel moment, vu leur mauvaise tenue et ancienneté.
Que font les pouvoirs publics ? Quoi de plus important que la vie des citoyens quand on sait qu’il n’y a eu aucune descente immédiate d’autorités locales au lieu de l’incident ? Les autorités locales et régionales devraient veiller à l’entretien de ces lampadaires. Les délégataires chargés de ces installations publiques devraient faire preuve de sérieux et de responsabilité dans l’exercice de leurs tâches.
Les lampadaires publics manquent de surveillance et d’entretien et sont un réel danger. Le citoyen devra-t-il vivre dans la hantise et la peur constante d’une chute de poteau électrique et de lampadaires à chaque vent qui souffle ? Il est grand temps que des actions concrètes et efficientes  soient mises en place pour sécuriser la vie des citoyens ainsi que leurs biens.
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