La culture n’est pas en reste du programme électoral du Parti du progrès et du socialisme (PPS). Elle y occupe une place prépondérante. Dans cet esprit, le PPS militera et œuvrera pour la mise en place d’un grand projet mobilisateur nommé «Maroc Culture».
Ce projet prometteur a pour but de traduire le rôle essentiel de la culture au sein de la société comme facteur d’affirmation de l’identité, d’éducation à la citoyenneté, à l’ouverture et à la tolérance mais également comme facteur d’intégration et de cohésion sociale et secteur économique, créateur de richesses et d’emplois, lit-on dans le programme électoral du parti.
«La culture, pour nous, est liée à l’essence de l’idée que nous nous faisons du citoyen», a souligné Mohamed Nabil Benabdallah, SG du PPS mercredi 21 septembre à Rabat. «La citoyenneté marocaine que nous voulons est basée sur la démocratie, l’ouverture, la connaissance, la compétence et l’attachement à nos composantes fondamentales et l’ouverture sur l’autre. C’est pour cela que la composante culturelle doit être un élément important au service de l’humain», a-t-il indiqué.
Dans la même veine, le PPS propose dans son programme électoral de porter à court terme le budget consacré à la culture à 0.5% avec la perspective de le porter à 1%, de concrétiser le droit à la culture, à travers une politique de généralisation de la couverture territoriale en équipements culturels de proximité: centres culturels, bibliothèques et médiathèques, conservatoires de musique, salles de théâtre, ateliers d’arts, une programmation culturelle et artistique de qualité adaptée aux différents publics, le renforcement de l’enseignement artistique, en particulier dans l’enseignement scolaire, l’encouragement des pratiques culturelles les plus diverses, en particulier chez les jeunes.
Le Maroc étant connu par sa richesse et sa diversité artistique, culturelle et linguistique, le PPS a décidé de mettre en valeur toutes les variantes et expressions artistiques et culturelles nationales. Sa vision consiste à «valoriser la diversité culturelle et les différentes expressions culturelles et artistiques nationales, reflétant ainsi la richesse de la culture nationale, fruit de ses composantes arabo-islamique, amazighe et sahraoui-hassani ainsi que de ses affluents africain, andalou, hébraïque et méditerranéen».
A cela s’ajoute le renforcement du «fonds de soutien à la création artistique, dans le cadre des plans nationaux de soutien à l’édition et au livre, au théâtre et à la production audiovisuelle, à la musique et aux arts chorégraphiques, aux arts plastiques et visuels, et aux associations et manifestations culturelles.
En matière de langues, le parti du Livre propose de mettre en place une politique linguistique cohérente, à travers notamment le conseil national des langues et de la culture marocaine ;de valoriser la langue arabe et de concrétiser, progressivement mais pleinement, le statut de l’Amazigh comme langue officielle.
Quant au développement des industries culturelles et créatives, le Parti du progrès et du Socialisme propose l’élaboration et l’adoption de lois garantissant les droits économiques et sociaux aux artistes et métiers artistiques (artistes et métiers artistiques, indépendants, auto-entrepreneurs, droits d’auteurs), l’élaboration et la mise en œuvre d’un plan ambitieux, mobilisant ressources publiques et privées pour la protection et la valorisation du patrimoine culturel, matériel et immatériel, le développement d’une économie du patrimoine, pôle de création de richesses et de développement territorial. En matière de gouvernance, le PPS ambitionne d’améliorer la gestion du secteur par le renforcement des structures du Ministère, l’élargissement de ses prérogatives et la conduite d’une grande politique de formation des cadres en matière de gestion culturelle, d’animation, de patriotisme.
Mohamed Nait Youssef