Nabil Benabdallah : promouvoir l’habitat durable

Participation distinguée du Maroc à la COP21

Le ministre de l’Habitat et de la politique de la ville, Nabil Benabdallah, a exposé, jeudi 03/12/2015 à Paris, les efforts du Maroc pour la promotion de l’habitat durable et l’efficacité énergétique dans le secteur de la construction.

Intervenant lors d’une rencontre organisée au pavillon marocain à la Conférence mondiale sur le climat (COP21), sous le thème «Habitat abordable et durable», M. Benabdallah a mis en exergue l’arsenal juridique visant la protection de l’environnement et les programmes lancés pour généraliser l’accès à un habitat qui prend en considération l’efficacité énergétique. Il a cité, à ce propos, l’élaboration du guide des bonnes pratiques de la maîtrise de l’énergie à l’échelle de la ville et de l’habitat, ainsi que les efforts pour l’intégration des chauffe-eaux dans le bâtiment collectif. Le ministre a aussi évoqué le programme d’accompagnement pour la valorisation durable des ksours et kasbahs, qui a un impact multidimensionnel, que ce soit sur le plan social ou économique à travers la promotion de l’éco-tourisme. Ces actions s’inscrivent dans le cadre de la politique nationale en matière d’environnement et de développement durable, qui a été couronnée par l’adoption de la Charte nationale de l’environnement et du développement durable. Les intervenants lors de cette rencontre, dont des professionnels du secteur de l’habitat et des experts, ont souligné l’importance d’intégrer l’approche environnementale, en particulier la rationalisation de la consommation de l’énergie dans le bâtiment, dans l’ensemble des mesures et actions visant le développement du secteur. Ils ont, à cet égard, relevé que le secteur du bâtiment est à l’origine de 24 pc des émissions de CO2 et consomme environ 40% de l’énergie, ajoutant que les émissions de Gaz à effet de serre (GES) connaîtront une évolution rapide en raison de la forte tendance à l’urbanisation et le recours croissant aux équipements énergivores. Cette rencontre a permis un échange d’expériences et d’expertises en matière de l’éco-construction et de la durabilité dans l’habitat. Le secteur de l’habitat au Maroc représente un gisement potentiel d’économie d’énergie et d’atténuation des émissions des GES. Il est caractérisé par une dynamique importante traduite par la réalisation de plusieurs projets de villes nouvelles, et de nombreux pôles urbains, avec une production annuelle d’environ 170.000 unités de logements.

Charafat met en exergue l’expérience marocaine

La ministre déléguée chargée de l’Eau, Charafat Afailal, a mis en exergue, à Paris, l’expérience marocaine en matière de gestion de l’eau devant les ministres chargés du secteur de plusieurs pays et des représentants du secteur privé et de la société civile. «Le Maroc a capitalisé une expertise importante en matière de gestion des ressources hydriques», a indiqué Afailal qui intervenait lors d’un panel sur la «Résilience dans les bassins riverains, l’Afrique et les lacs (Pacte de Paris)», tenu dans le cadre de la conférence du climat COP21. Le royaume s’est engagé, depuis l’Indépendance, dans des politiques de rationalisation des eaux, à travers notamment la politique des barrages qui a permis de mobiliser d’importantes ressources hydriques et a contribué de manière significative au développement socio-économique du pays, a-t-elle rappelé. La ministre a également relevé que le Maroc dispose d’un arsenal juridique très important réglementant l’eau, faisant savoir que la loi n°10-95 relative à l’eau est actuellement en cours de révision. Le pays est doté également d’un Système national d’information sur l’eau (SNIE), qui se veut un ensemble de composants et processus permettant de collecter, stocker, traiter, diffuser et réutiliser les données sur l’eau à l’échelle nationale, a-t-elle ajouté. Et de souligner que ce système va aider et orienter les décideurs dans le domaine. Pour sa part, Junaid Ahmal Kamad, directeur senior de l’eau au groupe de la Banque mondiale, a salué l’expérience marocaine dans le domaine de l’adaptation aux changements climatiques, particulièrement dans le secteur agricole.Il s’est félicité, à cet égard, du Plan Maroc vert qui prend en considération la préservation de l’environnement et de la biodiversité, tout en accordant un intérêt particulier à l’eau.La 21e session de la Conférence des parties à la Convention-cadre des Nations Unies sur les changements climatiques (COP 21), qui se tient du 30 novembre au 11 décembre avec la participation de 40.000 délégués, doit adopter un accord permettant de contenir le réchauffement planétaire à 2°C.

(MAP)

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