Notre étoile à quatre branches

d’autres leaders de la gauche, de la plus modérée à la plus extrême, mais eux seuls à tous les deux ne font l’objet d’aucune controverse parce qu’ils sont unanimement admirés. Surtout, ils sont aimés.
C’est Si Ali qui m’a permis d’aimer le Maroc et les Marocains. J’ai suivi son parcours dans ce qui sera toujours mon étoile, depuis mon premier cri de révolte contre toutes les injustices : PCM, PLS, PPS et cette quatrième branche qui a pour nom Ali Yata. Cet astre brille encore de toute sa lumière, et, telles les étoiles de la voûte céleste, il a un passé lointain et un avenir sans fin. Il est notre présent.
J’ai tant appris de Si Ali, mais je n’ai jamais pu le lui dire en face parce que je ne souhaitais pas faire dans le propos laudatif et aussi parce qu’il n’a jamais été friand de flagornerie. Aujourd’hui, c’est à sa mémoire que je livre ma vérité : j’ai découvert par lui ce que signifie l’attachement à ses idées et le courage de les proclamer en toutes circonstances. J’ai aussi appris à éviter les formules grandiloquentes, si chères à nombre de nos dirigeants et leaders arabes, au passé comme au présent. Si Ali se gardait d’en rajouter, son style était dans les mots simples et sans concession, les analyses dénuées de toute  démagogie, voilà ce qu’il a enseigné à tant de générations y compris aux renégats de mon acabit, renégat, certes, mais d’une fidélité canine. Et fier de mon passé de militant, mais je ne suis pas le seul. Si on réunissait tous ceux qui, pour diverses raisons, mais toutes avouables, ont pris leur distance avec le Parti, aujourd’hui nous serions la première formation nationale en quantité et en qualité.
Nous n’avons rien à regretter et tout à espérer.
Merci Si Ali, nous n’oublions pas.

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