Préserver et pérenniser la production de cet arbre endémique

Congrès international de l’arganier à Agadir

Saoudi El Amalki

Les travaux du congrès international de l’arganier se poursuivent dans la capitale du Souss avec des panels de haute qualité. Placé sous le signe de « l’arganier, symbole de la résilience », ce séminaire, rappelons-le, a rassemblé des personnalités onusiennes, des écologistes et des experts en matière de la biosphère de l’arganeraie, notamment : le Ministre de l’Agriculture, de la Pêche Maritime, du Développement Rural et des Eaux et Forêts, l’Ambassadeur Représentant permanent du Maroc aux Nations Unies, le Président de l’Assemblée générale des Nations Unies, le Vice-Secrétaire Générale de l’ONU et présidente du groupe des Nations Unies pour le Développement Durable, la Directrice Générale de l’UNESCO, le Directeur Général de l’OMS, la Directrice Exécutive Adjointe de l’ONU-Femmes, la Directrice Générale Adjointe de la FAO, la Directeur Exécutif du Fonds Vert pour le Climat.

Mohammed Sadiki, ministre de l’Agriculture marocain, avait présidé mardi dernier, par visioconférence, le coup d’envoi de cet événement dédié à cette journée mondiale de l’arganier. A l’occasion de sa deuxième édition, la journée du 10 mai a été proclamée journée internationale de l’arganier par l’Assemblée Générale des Nations-Unies en février 2021 à l’initiative du Royaume du Maroc, et confortée par pas moins de 114 Etats membres. Au cours de son intervention, le ministre de tutelle a souligné que cette proclamation onusienne envers cet arbre endémique est la traduction sine qua none de la persévérance du Royaume sous l’impulsion éclairée du Souverain en faveur de la préservation et de l’essor du patrimoine immatériel naturel, que constitue l’arganier, à nature culturelle et socio-économique du pays. Il faudrait bien dire que le passage de l’arganier d’un arbre forestier à un produit  agricole a débouché sur la refonte et l’essor de filière à l’association interprofessionnelle des acteurs de toute cette chaîne de valeur. A l’échelon de la recherche scientifique, un plan d’action à l’adresse de la genèse de génétique des diversités de l’arganier, a donné lieu à la mise en avant de treize variétés aux vertus et propriétés accentuées. Il est question aussi de la mise en marche de la préparation du Centre National de l’Arganier à Agadir, permettant la consultation inclusive en direction de l’appui de la recherche scientifique, optimiser le savoir et vulgariser ce legs emblématique. Il va sans dire selon le responsable de l’Exécutif, que d’ici 2030, il se fait agi de planter l’arbre sur plus 50 000 hectares et la mise en état de plus 400 000 hectares en vue de relever la production et redresser le taux d’exportation. Enfin, il est à souligner que ce colloque de grande acuité sur cet arbre emblématique, fut marqué, de bout en bout par une panoplie de communications axées sur sa protection, sa valorisation et sa durabilité contre l’usure, la détérioration et surtout l’agression de son entourage humain et animal. La communauté scientifique, venue de tous les coins de la planète, aura enrichi les débats et mis en garde de ce péril qui menace sa subsistance et de la voracité des compagnies étrangères et même locales qui en font une source de fortune souvent illicite aux dépens des coopératives et des ayant droits sur leurs terres.  

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