La Fête du Trône est aussi une fête des sports et des sportifs nationaux. En plus du bilan des différentes disciplines, et il faut le reconnaître, la moisson a été impressionnante cette année, les efforts consentis par le Royaume pour consolider l’infrastructure sportive existante sont à la hauteur des ambitions du pays dans ce domaine.

Pour commémorer cette glorieuse fête nationale, plusieurs tournois dans différentes disciplines sportives sont organisées ici et là. Mais cette fête constitue également l’occasion de revenir sur les meilleurs rendez-vous ayant marqué le sport national à l’échelon international. On cite à titre d’exemple le football et l’athlétisme qui ont déjà marqué l’année 2018 bien qu’elle soit à peine à son 7e mois.

En effet, le football marocain a doublement brillé. Tout d’abord lors du début de l’année avec le sacre de l’équipe nationale qui a remporté le championnat d’Afrique des joueurs locaux (CHAN 2018). Puis avec l’autre sélection des professionnels marocains de l’étranger constituant l’ossature des Lions de l’Atlas qui ont retrouvé le Mondial de Russie après 20 ans d’absence.

Seulement les Lions du coach, Hervé Renard, auraient pu réaliser de meilleurs résultats lors de ce Mondial. Ce qui n’a pas été le cas en raison notamment du manque d’expérience des joueurs à cause de la longue absence du Mondial, de Dame Chance qui n’était pas de leur côté mais aussi et surtout de l’arbitrage scandaleux qui a privé les Lions d’une qualification des plus méritées. Le Maroc était meilleur face à de coriaces adversaires dans son groupe composé de l’Iran, vainqueur dans les arrêts de jeu et sur un but marqué contre son camps, le Portugal qui s’est imposé sur un but inexistant de Ronaldo et l’Espagne qui a été sauvée de la défaite en arrachant le nul (2-2) dans le temps morts de la rencontre suite au coup de pouce toujours de l’arbitrage.

Dans l’ensemble, l’équipe du Maroc méritait au moins 7 points dans ses 3 matches du premier tour sans les dérapages de l’arbitrage et les mauvaises intentions des décideurs du Mondial qui ont utilisé la technique du VAR (Arbitres assistants vidéo) pour l’expérimenter en faveur des grandes sélections au détriment des autres.

D’autre part, le football national s’est distingué par ses clubs qui sont au nombre de quatre engagés en Coupes d’Afrique. Le Wydad Casablanca est toujours en lice en Ligue des Champions 2018 pour défendre son titre remporté, l’année dernière. Le WAC, leader de son groupe et qui garde ses chances de qualification pour les quarts de finale, est secondé par le Difaâ d’El Jadida qui est également engagé en Ligue des Champions. Deux autres clubs marocains, Raja Casablanca et Renaissance Berkane, sont également en course en Coupe de la CAF. Ils sont tous les deux leaders dans leurs groupes respectifs et ont de grandes chances de se qualifier au prochain tour.

Et ne n’est pas étrange pour le football national qui est aujourd’hui plus fort de sa bonne gouvernance. Cela s’est confirmé par le retour du Maroc au sein de la première instance dirigeante en Afrique à travers le président de la FRMF, Faouzi Lekjaa, élu vice-président de la Confédération africaine en plus de certains autres dirigeants marocains devenus membres à part entière du Comité Exécutif de la CAF…

Dans d’autres sports, le Maroc a également réalisé de résultats honorables dans cette moitié de l’année 2018. On donne à titre d’exemple le jeune espoir de l’athlétisme national, Soufiane El Bekkali, qui venait de réaliser la meilleure performance mondiale de l’année sur 3000 m steeple, récemment au meeting Ligue de Diamant de Monaco. El Bekkali a réalisé un chrono de 7 min 58 sec 15/100e en s’imposant devant l’Américain Evan Jager (8:01.02).

Vice-champion du monde dans sa course préférée en 2017, El Bekkali étoile montante du 3.000 mètres steeple, en terminant les JO 2016 de Rome en 4e place (8’14’’35) fera de l’année 2018 sa relance vers d’autres exploits pour le bien de l’athlétisme national. Cela en compagnie des athlètes marocains qui brillent ici et ailleurs à l’image de ceux qui ont marqué les Jeux Méditerranéens en Espagne (Tarragone 2018) en  remportant une moisson de 24 médailles (10 d’or, 7 d’argent et 7 de bronze), pour terminer à la 8e place, sur un total de 26 pays participants

Sur le plan de l’organisation des grands rendez-vous sportifs, le Maroc a confirmé son mérite à plus d’une reprise même s’il n’a pas eu gain de cause pour le Mondial 2026 de football qui est revenu au trio USA-Canada-Mexique. Le Maroc qui est sorti, la tête haute, avait bénéficié de l’estime et du soutien d’une bonne partie des pays votants (plus du tiers que chacun de ses 3 concurrents). Car le trio d’« United-2026 » s’est imposé en vote final par 134 voix alors que «Morocco 2026», a été, à lui seul, soutenu par 65 pays. Et là, il suffit de rappeler que «Morocco 2026» était une occasion de gagner la reconnaissance de la FIFA à propos de la capacité d’abriter une telle manifestation comme la coupe du monde. «Le dossier Maroc 2026 a permis des réalisations historiques comme la reconnaissance de la FIFA de la capacité du Royaume à abriter une coupe du monde», a dit le président Faouzi Lekjaa, lors d’un forum de la MAP organisé sous le thème «bilan de l’action de la FRMF et évaluation de la participation marocaine au Mondial russe».

Et il n’y a pas que le foot, le Maroc s’est distingué en cette année pour organiser les prochains jeux africains en octobre 2019 après le désistement de la Guinée Equatoriale. L’Union africaine (UA) et le Comité national olympique africain (ACNO) ont estimé que le Maroc dispose de toutes les conditions et expertises nécessaires pour l’organisation d’événements sportifs internationaux de telle envergure.

L’athlétisme marocain a également sa place dans les gothas du monde, aussi bien sur piste que sur le plan de l’organisation avec plusieurs meetings internationaux dont celui de Rabat qui est en train de justifier son mérite dans le circuit de Ligue de Diamant.

D’autres sports sont également à citer dans ce sens comme le handball, le basket, le volley, le cyclisme, le golf, le tennis… les disciplines des arts martiaux, Karaté, Judo, aikido, sambo et tai jitsu… ainsi que tant d’autres qui ont hissé le drapeau national haut dans le ciel du monde.

Tout cela confirme bien la solide infrastructure du Maroc qui est en nette progression et sur tous les plans.

Rachid Lebchir