Sur la terre d’Essaouira, il y a ce qui mérite vie…

24ème Festival Gnaoua et Musiques du Monde

DNES à Essaouira Mohamed Nait Youssef

«Sur cette terre, il y a ce qui mérite vie : l’hésitation d’avril, l’odeur du pain à l’aube, les opinions d’une femme sur les hommes, les écrits d’Eschyle, le commencement de l’amour, l’herbe sur une pierre, des mères debout sur un filet de flûte et la peur qu’inspire le souvenir aux conquérants», c’est avec ces mots tirés du recueil «La terre nous est étroite et autres poèmes» de Mahmoud Darwich que le Trio Joubran a entamé son magnifique concert, à Borj Bab Marrakech, dans le cadre du festival Gnaoua et Musiques du monde dont la clôture a eu lieu samedi.  Sur la terre d’Essaouira, il y a ce qui mérite vie, plaisir et joie de vivre. Essaouira impressionne à chaque fois ses visiteurs, ses fidèles qui viennent vivre des moments exceptionnels. C’est ainsi faite : d’art et de musique.

Cette ville est plus qu’un simple territoire. C’est un bout de poésie incarnant les valeurs humaines du partage, de jouissance et de vivre ensemble. Tout le monde y était : de différentes nationalités, ethnies, cultures et appartenances.

Ce qu’a vécu Essaouira depuis jeudi dernier est extrêmement incroyable. Et ce n’est pas la première fois d’ailleurs. Cette ville fédératrice et magique a su au fil des années faire de l’art et de la culture non seulement des moteurs de développement touristique et social, mais aussi et surtout une vitrine de la diversité du pays.

Pendant trois jours, la cité des Alizés a vibré aux rythmes des gnaouas et des musiques du monde. Le retour était de grande pompe et comme il se doit!

Ce fut alors un moment festif et délicieux où des festivaliers, mélomanes ou de simples visiteurs ont savouré les mélodies, les compositions et fusions des grands maâlems et maîtres de la musique. La ville bouillonnait. La musique était partout. Et les rythmes du guembri, de tbel, des qraqeb résonnent encore dans la ville qui a connu une dynamique exceptionnelle.

Après trois années d’arrêt à cause du à la crise sanitaire, le festival Gnaoua a livré une édition musicale rythmée, exceptionnelle et chargée d’émotions. Des marées humaines : de jeunes, de moins jeunes, assoiffés de musique et des rythmes ont fait le déplacement pour célébrer un temps musical fort et un rendez-vous artistique annuel et international important.

Ce festival a versé un nouveau sang des les veines de la ville en créant une dynamique touristique incroyable. Sold-out! Les hôtels, les restaurants, les bars, les cafés, les riads et les maisons d’hôtes sont pleins. Essaouira annonce son grand retour en accueillant à-peu-près 300.000 visiteurs lors d’une édition spéciale du festival Gnaoua et Musiques du monde ayant reçu cette année 480 musiciens marocains et 15 artistes étrangers qui ont donné un total de 50 concerts dans les différentes scènes : Dar souiri, Bayt Dakira, Zaouia Issaoua, institut français, place Moulay Hassan, scène de la plage ou encore Borj Bab Marrakech.  Sur la terre d’Essaouira, il y a ce qui mérite vie, plaisir et joie de vivre.

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