Le coup d’envoi des Premières rencontres de la Maison Méditerranéenne du climat a été donné jeudi dernier dans la ville de détroit. Elles se poursuivront jusqu’au samedi 16 décembre 2017.
Cette manifestation organisée par la région Tanger-Tétouan-Al Hoceïma s’inscrit dans le sillage de la lettre royale adressée au MedCOP Tanger en juillet 2016 qui invitait les participants à réfléchir sur les moyens visant à donner une impulsion décisive à des projets emblématiques portant sur le climat et ce, en procédant à la création d’une structure regroupant des spécialistes des changements climatiques en Méditerranée…
Pour ce faire, plusieurs responsables et experts, représentant des acteurs gouvernementaux, des collectivités territoriales, de la société civiles, se sont donnés rendez-vous à Tanger pour prendre part à cet événement méditerranéen par excellence avec pour objectif de mettre en place des structures régissant la Maison du climat qui va d’ailleurs abriter le secrétariat général permanent de la MedCOP climat.
La majorité des pays du bassin de la méditerranée ont répondu présents à cet événement international, notamment la France, l’Espagne, la Tunisie, la Grèce, la Palestine, la Jordanie, Malte, le Luxembourg, la Belgique, le Sénégal, les Iles Comores et le Maroc.
Pour les organisateurs, cette rencontre entend constituer un espace de consultations et de débats autour des multiples défis climatiques qui guettent l’ensemble des pays de la région, tout en veillant à promouvoir les actions climatiques relevant de l’économie verte, l’emploi et le financement des projets de l’environnement, et ce, conformément aux résolutions de la COP 21 de Paris et la COP 22 de Marrakech. Autrement dit, l’objectif de la rencontre de Tanger est de mettre en place des mesures Smart pour concrétiser les grandes orientations visant à relever les défis des changements climatiques et créer, par conséquent, une certaine synergie entre les efforts déployés par les opérateurs économiques, les collectivités territoriales et les acteurs de la société civile, comme l’a souligné Gilles Berhalt, membre du Comité d’orientation stratégique.
Nouvelles formes de partenariats
Même son de cloche pour Raymond Van Ermen, également membre du Comité d’orientation stratégique. Celui-ci a appelé, pour sa part, à la mise en place de nouvelles formes de partenariats, en insistant que «pour monter dans une chaine de valeur, il faut d’abord aider les maillons les plus faibles à commencer par porter assistance aux champions de l’économie verte».
D’ailleurs, il ne faut pas omettre que le Maroc a fait de la problématique du climat, l’une des priorités de l’agenda politique du pouvoir suprême du pays et ce, à travers la fixation des objectifs précis, notamment la réduction de 13% des émissions de gaz à effet de serre à l’horizon 2030.
Dans cette optique, «la Maison Méditerranéenne du Climat s’engagera dans le projet d’accompagnement des acteurs locaux pour bâtir des territoires bas carbone par la mise en œuvre d’inventaires de gaz à effet serre (GES) basés sur le suivi de l’impact climat des investissements (MRV), garantissant la fiabilité des mesures et par conséquence, la confiance des bailleurs de fonds pour le financement de projets de réduction des émissions et d’adaptation».
Ainsi, les organisateurs de la rencontre de Tanger ont programmé plusieurs ateliers portant sur plusieurs thématiques, à savoir «le financement des petits projets et les besoins en termes d’accompagnement», «l’emploi des jeunes et la lutte contre le changement climatique, quelles opportunités ?», «stratégies et projets territoriaux pour le climat», «climat et objectifs de développement durable», «Le renforcement de capacités : formation et sensibilisation», entre autres.
L’objectif escompté est de faire de cette nouvelle structure un espace doté d’un rôle important à jouer en matière de gouvernance climatique, permettant, ainsi aux acteurs de la région de jouer pleinement leur rôle pour lutter contre les changements climatiques.
Khalid Darfaf