La 31ème édition du sommet arabe qui se tient en Algérie révèle, encore une fois, l’incapacité de l’entité disparate à réunir les conditions de réussite. De premier abord, il était bien clair que le régime militariste s’ingéniait plutôt à se refaire une virginité auprès de ses semblables, par le truchement de la présence effective de tous les chefs d’Etat respectifs. Peine perdue puisqu’il ne parvenait guère à rassembler les leaders influents de la légion arabe, du Golf à l’Atlantique. Déjà au prélude préparatoire, au niveau des chefs de diplomatie, le pays hôte s’obstinait à ménager l’Iran par rapport à ses actes belliqueux contre l’intégrité territoriale de nombre de pays dont notamment le nôtre, quoiqu’ils fussent l’objet de condamnation de la part du reste des congressistes, à la veille du sommet. Tout en escomptant redorer son blason terni auprès du groupement arabe, la junte algérienne semait, dès le départ, une atmosphère frictionnelle dans ses rangs, alors qu’elle se devait de confiner les divergences à plus d’un titre et de se plier aux principes de loyalisme et d’impartialité. En effet, le grand retour diplomatique avec lequel elle espérait renouer, semble tourner au vinaigre, par ses inepties et ses immaturités criardes. Que faut-il attendre d’un régiment autocratique pour prioriser les traitements des problématiques à débattre, tels la sécurité alimentaire, le stress hydrique, la souveraineté énergétique, les crises sociales, les différends régionaux…? Pas grand-chose en vérité, si l’on sait que l’impact des conflits qui taraudent les rapports inter-arabes est dicté par la soumission exogène ou la dictature endogène dont pâtissent tous les peuples mutuels.
Au fil du temps, ceux-ci n’y croient plus, depuis que les déboires, voire les désastres ne cessent de s’accumuler, au point que cette citation traditionnelle ne quitte plus les bouches de tout un chacun, à savoir : « Les arabes ont bien décidé de ne jamais se mettre d’accord ! ». La machination complotiste dont font usage les généraux algérois envers le voisin de l’ouest, afin de lui ravir le Sahara, à travers son pantin séparatiste, n’est plus un secret pour personne et de ce fait, le sommet fera défaut, face à l’imposture soldatesque et en direction de l’abordage des dossiers réels des peuples et des nations réciproques. La diplomatie marocaine, empreinte de sagesse, se conforte solidement par la justesse de sa thèse, non seulement de l’espace arabe, mais également de la communauté universelle. Le fait de fonder l’espoir de s’unifier et d’entendre sur le Pouvoir dictatorial d’Alger dont la seule préoccupation est de déstabiliser vainement l’unité nationale de son rival frontalier, c’est autant se fourrer le doigt dans l’œil. Les visées et finalités à atteindre seront contournées, les sujets à soulever bafoués, les accrocs à décrisper effleurés…sont autant de questions qui seront en suspens, puisque les volontés authentiques de s’y mettre n’y sont pas, dans un environnement arabe insalubre.
