Un volontarisme édifiant

Décidément, Rabat et Madrid mènent le bal des réciprocités en terre, en mer et en air, sur un tapis rouge. Depuis le réchauffement des relations, il y a un an, jour pour jour, fondé sur la reconnaissance ibérique du Sahara, ce vœu va bon train et augure de perspectives mirobolantes.

Au fait, têtes sur les épaules et pieds sur terre, les deux parties frontalières entretiennent les négociations bilatérales, à des cadences soutenues, en vue d’aplanir pour de bon les différends qui avaient assombri les rapports de naguère. A la différence de son voisin du vieux continent qui préférait tergiverser à ce titre et «courtiser» la junte d’Alger, l’Espagne a bien compris le dilemme de la géopolitique régionale, par le biais du pragmatisme et de la clairvoyance de Pedro Sanchez, président de l’Exécutif péninsulaire.

En effet, la dissemblance d’appréciation des deux anciens colons de l’histoire, renvoie à un fameux adage chinois, à savoir : «Quand un sage montre la lune, l’imbécile regarde le doigt !».

Autrement dit, l’astre auquel aspire le chef socialiste est beaucoup plus clair que le mirage dont rêve son homologue hybride, si l’on sait que la question de notre intégrité territoriale dont le plan d’autonomie plaide à merveille la justesse, est quasiment close…

On disait précédemment que la synergie qui animait le rapprochement maroco-espagnol comportait les axes terrestre, aérien et maritime, de manière concertée et volontariste. En ce qui concerne l’espace aérien, il est question de rétribuer le contrôle des prérogatives des contrées récupérées à l’ayant droit, jusqu’ici sous contrôle de l’Espagne, à travers les Îles  Canaries, conformément aux résolutions de l’Organisation de l’Aviation Civile Internationale (OACI).

S’agissant du site marin, les deux partenaires plus que jamais, fort désireux de se frayer le fameux passage de pas plus d’une quinzaine de kilomètres, reliant par voix maritime, le Maroc et l’Espagne voire les continents afro-européen, le projet du tunnel sous-marin se profile à l’horizon, dans cette dynamique en verve. Après la cession des eaux occidentales du Sahara, le contrôle de l’espace aérien est en cours de transfert, par le truchement de ces pourparlers menés dans la sérénité des opérations et la souveraineté mutuelle des deux royaumes par la mise en train d’entrain partenarial constructif et d’égal à égal.

Il va sans dire que la déclaration conjointe du 7 avril 2022, conclue entre les deux signataires, est substantiellement entrée en vigueur, au service des intérêts suprêmes des peuples respectifs, dans les compartiments divers de leur existence au quotidien. Le fait de concorder les visées et fédérer les efforts ibéro-luso-marocains pour tenir la coupe du monde de 2030, est un signe fort de cet élan dont le premier jalon édificateur s’avère très prometteur.

Étiquettes ,
Top