«Une rébellion ordinaire» remporte le grand prix du FIFT

Dimanche 25 décembre, le festival international du film transsaharien a bouclé sa 13e édition. Une clôture en beauté ! Zagora a décerné le Grand prix de son festival au film «une rébellion ordinaire» du réalisateur iranien Hamed Rajabi.

Le festival du film transsaharien a clôturé ses travaux en récompensant plusieurs chefs d’œuvre du 7e art à la maison de la Culture de Zagora. En effet, le prix du jury a été décerné au film «Mimosas» du réalisateur espagnol Oliver Laxe. Le film «Simshar» de la réalisatrice Rebecca Cermona s’est quant à lui adjugé le Prix du meilleur scénario. C’est l’acteur marocain Shakib Ben Omar qui a séduit les membres du Jury en obtenant le Prix du meilleur rôle masculin pour son rôle dans le film «Mimosas». Chez les femmes, c’est l’actrice iranienne Negar Javaherain qui s’est démarquée par son rôle dans le film «une rébellion ordinaire».

Parmi les distinctions de cette édition, le jury de la compétition officielle a attribué une mention spéciale au film «deux enfants» du réalisateur turc, Semir Aslanyurek. La deuxième mention spéciale a été attribuée à la réalisatrice khaoula Assebab Benomar pour son film «Le clair-obscur» et la troisième, au film «les hommes d’argile» du réalisateur Mourad Boucif qui a également remporté le Prix de la critique. Dans le cadre du Grand Prix concours de scénario du festival, aucun projet n’a été primé parmi les 10 textes présentés, car aucun ne répondait aux critères de la compétition, a confié le jury.

_mg_0603«Le désert donne une particularité au festival. Il lui apporte quelque chose de nouveau». C’est avec ces mots que le directeur du festival Ahmed Chahid a clôturé cette édition. Le ciné-tourisme est un levier de développement de la région, a-t-il déclaré. En effet, l’année prochaine, le réalisateur Moussa Touré tournera un film dans la région, après les deux longs métrages : «d’un amour au désert» de Daoud Aoulad Syad et «Oasis Dreams» d’Aziz Khoudari.  A l’issue de la soirée de clôture, la clé du festival de Zagora a été donnée par les organisateurs aux réalisateurs Moussa Touré et Abdelkader Chaoui. «Le Maroc est le premier pays dont j’ai entendu parler quand j’étais petit. Ma mère me disait que si je voyais un Marocain, je devais le respecter», a confié Touré.

Parmi les instants émouvants et forts de cette édition, la catégorie coup de cœur, qui a rendu de vibrants hommages aux cinéastes Mohamed Khan, Mohamed Reggab et Abbas Kiarostami. «Abbas Kiarostami est l’un des grands créateurs iraniens», a témoigné Hamed Rajabi.  «Le premier cours qu’il m’avait appris est de ne pas imiter un autre réalisateur», a-t-il confié. Le deuxième cours est sa réalisation du film chiffre 10 qui a été filmé avec une caméra amateur dans le but de présenter un travail cinématographique au-delà des outils professionnels. «Mohamed Khan a étudié le cinéma à Londres. Il a présenté 24 longs métrages et a marqué l’évolution du cinéma. Il fait partie de la vague du néoréalisme égyptien. Il aimait la vie, comme il aimait le cinéma», s’exprimait Ahmed Rashwan à propos du réalisateur égyptien Mohamed Khan. «Mohamed Reggab a toujours cru au militantisme via la culture et le cinéma dans un contexte particulier. Il a posé la question du comment faire un film sans moyens», a affirmé pour sa part Saad Chraïbi concernant le réalisateur  Mohamed Reggab.

Mohamed Nait Youssef

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