Agadir Oufella se réconcilie avec son histoire

Réhabilitation de l’ensemble du site historique et ses abords

Karim Ben Amar

La ville d’Agadir réhabilite l’ensemble de ses sites historiques et ses environs, à l’image de la Kasbah d’Agadir Oufella. Les travaux vont bon train afin de réaliser la restitution architecturale de cette forteresse, qui pendant des siècles représentait la puissance et l’importance de ce port au carrefour des grandes routes continentales qui liaient Sahara, Europe, Afrique et Asie. Cette initiative louable a été initiée par la Société de Développement Régional du Tourisme Souss Massa. Les détails.

Vaut mieux tard que jamais. Les monuments historiques de la ville d’Agadir et ses environs vont être réhabilités au grand bonheur des autochtones et des touristes. La Société de Développement Régional du Tourisme Souss Massa est à pied d’œuvre afin de restaurer entre autres, la forteresse d’Agadir qui a incarné, durant plus de dix siècles, l’importance d’un port au débouché des grandes routes continentales qui liaient Sahara, Europe, Afrique et Asie.

Le choix de restaurer ce site promontoire exceptionnel n’est pas un hasard, puisqu’il a été classé comme monument historique marocain en 1932. Il est à noter que la forteresse d’Agadir n’a pas été épargnée par le tremblement de terre dévastateur survenu la nuit du 29 février 1960.

Ce projet de réhabilitation a été murement réfléchi et dument préparé puisqu’il s’appuie sur un protocole scientifique multidisciplinaire. L’équipe est en effet constituée d’archéologues, d’historiens, d’anthropologues, mais aussi de scientifiques, à savoir des architectes et des ingénieurs. Ce projet s’articule selon les principes de la science ouverte et participative. Pour ce faire, ce projet de réhabilitation mobilise les dernières technologies de digitalisation au service de la conservation.

La nécessité des fouilles archéologiques préventives prend tout son sens, puisque ces dernières sont déterminantes pour la crédibilité scientifique du projet de restauration.   Ainsi, permettront-elles d’identifier avec précision les vestiges, la hauteur des murailles avant le tremblement de terre de 1960, et les différentes techniques constructives utilisées au cours des siècles. Cette forme d’archéologie préventive est indispensable pour déterminer le type de restitution  à adopter pour le projet.

Veiller à la conservation et la réhabilitation de notre patrimoine historique, parfois millénaire est notre rôle à tous. Il en va là du devoir de mémoire, principe malheureusement souvent oublié dans notre cher pays. Cette action est louable. Pourvu que cela se réponde dans toutes les régions de notre royaume.

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