«Au-delà des frontières, le livre mauritanien a du mal à circuler !»

Quatre questions à Salami Ahmed Almaki, président l’Union mauritanienne de l’édition et de la diffusion

Propos recueillis par Mohamed Nait Youssef

La Mauritanie est invitée d’honneur de la 26ème édition du Salon international de l’édition et du livre (SIEL). À cette occasion, une délégation importante d’écrivains, d’éditeurs, de poètes, de femmes et d’hommes de lettres, mais aussi de professionnels du livre mauritaniens sont venus débattre avec le public marocain et étranger. «Ce salon et bien d’autres constituent une occasion idoine pour tous les créateurs, écrivains, éditeurs pour montrer leurs publications et livres. Il est aussi un pilier fondamental pour promouvoir la chaine de l’industrie du livre. », a souligné Salami Ahmed Almaki, président l’Union mauritanienne de l’édition et de la diffusion.

L’actu24 : De prime abord, que représente cette messe livresque et culturelle pour les plumes  et voix  intellectuelles mauritaniennes?

Salami Ahmed Almaki : Ce salon est une grande manifestation culturelle dont la Mauritanie est invitée par le Ministère de la Culture marocain. On est présent ici avec plusieurs titres et nouvelles publications qui peuvent intéresser le public et le lecteur marocain. Ainsi, c’est à travers le livre que nous pourrons rapprocher entre les peuples et les civilisations mais aussi renforcer les liens historiques entre les deux pays frères. Nous sommes très heureux de prendre part à cette 26ème édition du SIEL. Nous remercions le royaume du Maroc pour cette invitation  et sa générosité.

Par ailleurs, ce salon et bien d’autres constituent une occasion idoine pour tous les créateurs, écrivains, éditeurs pour montrer leurs publications et livres. Il est aussi un pilier fondamental pour promouvoir la chaine de l’industrie du livre. En effet, sans ce genre de salon, cette chaine sera faible. Et d’ajouter, ces manifestations culturelles et littéraires permettent au livre de mieux circuler et aux écrivains de rencontrer un large public de différentes catégories d’âge et de couches sociales confondues.

Dans votre stand, on constate une présence remarquable du livre religieux. Qu’en est-il des autres genres?

Dans le stand, il y en a pour tous les goûts ! Certes il y a une absence des livres qui s’intéressent à la science, mais il on y trouve d’autres titres dont des romans, des recueils de poésies, des livres littéraires et des publications relatives aux sciences humaines.

Comment se porte l’industrie du livre en Mauritanie?

Chez nous à l’instar des autres pays arabes, on souffre du problème de  la diffusion du livre qui constitue une véritable entrave pour nous. En d’autres termes, le livre mauritanien a du mal à circuler à l’étranger. A cela s’ajoute, le problème de la lecture qui reste limitée, sans oublier bien entendu l’absence de salons et de grandes manifestations livresques permettant aux livres d’être diffusés. En revanche, nous essayons avec nos moyens de promouvoir la lecture notamment chez les  jeunes.

Quelles sont les obstacles freinant la diffusion du livre mauritanien surtout dans le monde arabe?

Autrement dit, le livre mauritanien a du mal à avoir la place qui lui doit dans le monde arabe.  Ceci dit, nos livres ne peuvent pas accéder facilement aux marchés. Ce n’est pas une  affaire facile de transporter nos livres et les exporter au-delà des frontières, chose qui bloque la promotion et le développement du livre en Mauritanie.

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