Rentrée scolaire «testée positive»
C’est un constat. La rentrée scolaire 2020-2021 est complètement perturbée dans certaines régions du pays. En effet, dans certaines villes où des mesures restrictives ont été prises dans le cadre de la lutte contre la pandémie, les écoles demeurent fermées.
La rentrée a été tout simplement repoussée. Dans d’autres localités où des cas de Covid-19 ont été découverts parmi le corps enseignant, les cours ont été suspendus. Dans la région de Drâa-Tafilalet, à Meknès, à Rabat et dans d’autres villages, certains établissements ou classes ont déjà fermé, perturbés par la détection de cas de contamination au Covid-19.
Selon des informations concordantes, des cas ont été déclarés dans des écoles publiques et dans des établissements scolaires du privé. En plus de la suspension des cours, un climat de peur règne au sein des familles des enfants ayant repris le chemin des écoles où des cas de Covid-19 ont été identifiés.
Et ce n’est qu’à partir du début de cette semaine que le ministère de l’éducation nationale, de la formation professionnelle, de l’enseignement supérieur et de la recherche scientifique a recommandé le test pour les enseignants exerçant dans les établissements où des cas de contamination au Covid-19 ont été déclarés.
Ces tests, qui devaient être effectués à la veille de la rentrée, ne pourraient pas se faire aujourd’hui en quelques jours pour l’ensemble du corps enseignant. Et là où des cas seraient identifiés, les cours seraient automatiquement perturbés dans tout l’établissement.
Dans ces conditions, force est de constater que la formule des cours en présentiel ne pourrait être appliquée. Et l’enseignement à distance, comme solution alternative, n’est qu’une poudre aux yeux jetée aux parents afin de leur faire croire que leurs enfants ont repris le chemin de l’école…mais dans le virtuel. Surtout dans le secteur privé où les parents ont déjà réglé les frais de scolarité de leurs enfants pour tout le premier trimestre.
Dans le monde rural, les zones périphériques des grandes villes et les quartiers populaires et populeux, il est pratiquement impossible de mettre en œuvre cette formule d’enseignement à distance. Et du coup, c’est l’égalité des chances, élément fondamental de l’égalité des droits, qui est bafouée.
B. Amenzou