La conjoncture et l’enjeu

Le Sahara marocain à l’ONU

Belkassem Amenzou

«Le Maroc restera dans son Sahara, et le Sahara demeurera dans son Maroc jusqu’à la fin des temps». Cette citation de SM le Roi Mohammed VI, dans son discours à la nation à l’occasion du 39e anniversaire de la Marche Verte, restera une référence dans le traitement du dossier relatif au conflit artificiel autour du Sahara marocain.

C’est la base de l’exclusivité de l’ONU en tant que cadre pour trouver une solution politique à la question du Sahara marocain. Et sur cette base que se réunira le Conseil de sécurité de l’ONU, au cours de cette semaine, pour des consultations, par visioconférence, sur ce dossier.

La réunion de cette année intervient dans une conjoncture marquée par la reconnaissance américaine de la marocanité du Sahara qui contribuera au règlement du conflit artificiel, et la dynamique que connaissent les provinces du sud, notamment les villes de Laâyoune et de Dakhla, avec l’ouverture de représentations diplomatiques et consulaires de plusieurs pays.

De même, la réunion de cette année intervient après l’affirmation du ministre des Affaires étrangères, de la Coopération africaine et des Marocains résidant à l’étranger, Nasser Bourita, faisant savoir que «le règlement du conflit autour du Sahara marocain reste tributaire d’un dialogue entre les deux véritables parties qui sont le Maroc et l’Algérie».

De même encore, la réunion du Conseil de sécurité de l’ONU intervient après le refus par l’Algérie et le polisario des candidats proposés par le secrétaire général de l’ONU, Antonio Guterres, au poste d’émissaire onusien au Sahara, vacant depuis mai 2019, suite à la démission de l’Allemand Horst Kohler pour des raisons de santé, à savoir le Roumain, Petre Roman et le Portugais Luis Amado. Sur le terrain, cette réunion intervient après les manœuvres suicidaires des séparatistes du polisario et leurs violations du cessez-le feu dans la région.

Ces manœuvres du polisario, proclamées de guerre mais uniquement dans les médias, pour manipuler l’opinion publique dans les camps de Tindouf, entravent la mission des casques bleus de la Minurso à l’est du mur de la ceinture de sécurité. Ce qui a poussé le Maroc, qui coopère avec ladite mission onusienne, à procéder à la sécurisation, le 13 novembre 2020, du passage frontalier d’El Guerguerate. C’est dans ce contexte que le conseil de sécurité de l’ONU, dont la présidence tournante est assurée durant ce mois d’avril par le Vietnam, examinera le dossier de ce conflit artificiel sur le Sahara marocain.

En octobre de l’année 2020, le Conseil de sécurité des Nations unies a reconduit d’un an le mandat de la Minurso. La résolution 2548 votée par l’ONU en octobre félicite le Maroc pour ses efforts sérieux et crédibles et valide l’initiative d’autonomie proposée par le Royaume depuis avril 2007. Ces éléments et bien d’autres seraient au menu des entretiens de la diplomatie marocaine avec de nombreuses capitales.

Mercredi dernier, le règlement de la question du Sahara marocain a été au centre d’un entretien, à Moscou, entre le vice-ministre des Affaires étrangères de la Fédération de Russie, Sergey Vershinin et l’ambassadeur du Maroc, Lotfi Bouchaara. Le jeudi 15 avril, le chef de la diplomatie marocaine, s’est entretenu en visioconférence avec son homologue égyptien, Sameh Chokri. Le vendredi 16 avril, le ministre marocain des Affaires étrangères, Nasser Bourita, s’est entretenu avec son homologue vietnamien, Bui Thanh Son.

Le même jour, Nasser Bourita, s’est entretenu en visioconférence avec le ministre italien des Affaires Etrangères et de la Coopération Internationale, Luigi Di Maio. Autant dire que la diplomatie marocaine est à l’œuvre en vue de faire valoir la position marocaine.  Et grâce à la vision stratégique de SM le Roi Mohammed VI, le dossier du Sahara connait des progrès évidents, faisant des provinces du Sud un moteur de développement régional et continental.

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