Biden dope la vaccination
Joe Biden a promis mardi « un effort de guerre » pour remettre à flot le programme de vaccination des Etats-Unis, pays le plus lourdement affecté par le Covid-19, dont le nombre de cas a dépassé 100 millions à travers le monde.
L’objectif est de commander 200 millions de doses supplémentaires de vaccins contre le Covid-19 afin d’être en capacité de vacciner la totalité de la population américaine d’ici la fin de l’été, a-t-il annoncé.
Alors que les Etats-Unis ont dépassé le seuil de 25 millions de cas confirmés et de 425.000 morts, le nouveau locataire de la Maison Blanche présentait mardi des mesures pour accélérer la distribution des vaccins, qui a connu des retards et des problèmes logistiques à la fin du mandat de Donald Trump.
« C’est un effort de guerre », a-t-il lancé, en évoquant un bilan potentiel de 500.000 décès à la fin février.
Contrastant avec la minimisation des risques et les messages contradictoires sur le port du masque et les gestes barrière qui ont caractérisé la présidence Trump, il a averti qu’en attendant l’immunité collective , « ce sont les masques, pas les vaccins, qui sont la meilleure défense ».
Au total dans le monde, 100.010.798 cas de Covid-19 ont été officiellement détectés, responsables de 2.151.242 décès depuis son apparition en Chine en décembre 2019, selon un comptage réalisé mardi soir par l’AFP à partir des bilans fournis par les autorités.
La vaccination a débuté il y a un mois: plus de 63,5 millions de doses ont été administrées dans au moins 68 pays ou territoires, selon les décomptes de l’AFP.
Mais le fossé vaccinal entre riches et pauvres se creuse, s’est inquiétée l’Organisation mondiale pour la santé (OMS).
Autre chiffre marquant, signe que la pandémie ne faiblit pas, le Royaume-Uni est devenu mardi le premier pays en Europe à dépasser les 100.000 morts des suites du nouveau coronavirus.
Actuellement reconfiné, il en est à sa troisième vague de la pandémie, beaucoup plus virulente en raison d’un variant considéré comme bien plus contagieux, potentiellement plus mortel, et qui a déjà essaimé un peu partout sur la planète.
Selon le quotidien britannique The Times, le gouvernement annoncera mercredi un projet obligeant les ressortissants britanniques de retour dans leur pays en provenance de 30 pays jugés à haut risque, dont le Portugal, à observer une quarantaine de dix jours dans des hôtels. Les non-ressortissants britanniques en provenance de ces pays seront eux purement et simplement interdits d’entrée sur le territoire.
La mise en application de ces mesures devrait prendre trois semaines, indique le journal, et obligerait les voyageurs britanniques à débourser 1.500 livres (près de 1.700 euros) pour séjourner dans des hôtels proches des aéroports où ils seraient gardés et nourris.
Le Portugal, malgré la mise en place il y a une dizaine de jours d’un nouveau confinement général, est lui le pays qui a recensé le plus de nouveaux cas dans le monde, rapportés à la population (849 cas pour 100.000 habitants) la semaine dernière.
La pandémie, qui limite les libertés et éprouve depuis un an la patience des populations, provoquant heurts et émeutes, va amputer le produit intérieur brut mondial de 22.000 milliards de dollars entre 2020 et 2025, a estimé mardi le Fonds monétaire international (FMI), l’équivalent quasiment du PIB américain.
Aux Pays-Bas, après trois nuits de violentes émeutes dans plusieurs grandes villes et localités pour protester contre l’instauration d’un couvre-feu, une forte présence policière semblait mardi soir avoir empêché de nouveaux troubles.
Au moins 184 personnes ont été arrêtées et dix policiers blessés, dans ces émeutes, les « pires en quarante ans » selon le Premier ministre Mark Rutte.
En Grèce, la police a annoncé que tous les rassemblements seraient interdits pendant une semaine pour des raisons de « santé publique », alors qu’une manifestation étudiante est prévue jeudi et une autre de l’extrême gauche vendredi.
En Israël, après de premiers heurts lundi, des violences ont à nouveau éclaté mardi entre policiers et juifs ultra-orthodoxes opposés aux mesures sanitaires, à Jérusalem.
L’Islande est devenue mardi l’un des premiers pays à remettre des « certificats » de vaccination à ses ressortissants, avec pour « objectif de faciliter la circulation des personnes entre les pays », alors que la question divise les membres de l’UE, et que leur valeur n’est pas reconnue internationalement.
L’Allemagne, pour sa part, envisage des « mesures drastiques », parmi lesquelles « des contrôles aux frontières plus stricts, (…) mais aussi la réduction du trafic aérien à destination de l’Allemagne à presque néant ».