Droits humains
La Délégation interministérielle chargée des Droits de l’Homme (DIDH) a organisé, mardi à Casablanca, la 11ème rencontre régionale sur « la dimension régionale du mécanisme d’Examen périodique universel » (EPU).
Cette rencontre intervient dans le sillage des préparatifs en vue de l’élaboration du rapport national au titre du quatrième cycle de l’EPU qui sera présenté lors de la 41ème session du Conseil des droits de l’Homme de l’ONU, prévue du 7 au 18 novembre prochain à Genève.
L’objectif de cette rencontre est d’approfondir la concertation avec les différents acteurs régionaux (société civile, collectivités territoriales, services décentralisés de l’État, universités et médias) et de leur permettre de maîtriser le mécanisme d’Examen périodique universel et les questions relatives aux droits de l’Homme, outre d’engager une réflexion sur les moyens à même de renforcer la coordination entre les acteurs régionaux pour mettre en œuvre les recommandations du mécanisme et mettre en place les mécanismes pour y parvenir.
A cette occasion, le Wali de la région de Casablanca-Settat, Said Ahmidouch a souligné, dans une allocution lue en son par le gouverneur de la préfecture d’arrondissements de Casablanca-Anfa, Aziz Dadas, que cette rencontre s’inscrit dans le cadre de l’approche participative adoptée par la Délégation interministérielle chargée des Droits de l’Homme en droite ligne avec les principes de la défense des droits de l’Homme, érigés par le Maroc sous la sage conduite de SM le Roi Mohammed VI, au rang de priorité pour garantir et préserver la dignité et les droits de l’Homme.
A cet égard, il a souligné que le Royaume a franchi d’énormes pas en matière de droits de l’Homme, citant les chantiers et réalisations accomplis par le Maroc en la matière, notamment la création de l’instance équité et réconciliation, le conseil national des droits de l’Homme et ses commissions régionales très proches des attentes et aspirations des citoyens en ce qui concerne les droits individuels et collectifs.
Il a également rappelé le code de la famille qui constitue un tournant décisif en matière de défense des droits des femmes, le modèle singulier du Royaume dans le domaine des droits des enfants, outre le nouveau modèle de développement qui se veut une consécration de l’ensemble des efforts déployés par le Maroc sous la conduite éclairée de SM le Roi Mohammed VI.
Pour sa part, la vice-présidente du conseil de la région Casablanca-Settat, Rokaya Achmal a souligné que cette rencontre est un exercice important et majeur qui traduit l’importance de l’aspect spatial en matière de promotion de la culture des droits de l’homme et l’éducation à la citoyenneté active et responsable, notant que ce genre de tournées dans les régions favorisent la concertation et la contribution collective à la valorisation des efforts de l’Etat marocain dans le domaine des droits de l’Homme.
Et de relever que la région Casablanca-Settat arrive en tête des collectivités territoriales en matière d’élaboration et de mise en oeuvre des programmes de développement régional et de schémas régionaux d’aménagement du territoire, notant que ces efforts permettent à la région d’avoir une place de choix en termes d’enracinement des droits de l’Homme et de garantie de leur concrétisation au profit des individus et des collectivités en tant qu’institution de proximité.
Pour sa part, le secrétaire général de la DIDH, Abdelkarim Boujradi, a mis en avant l’importance de cette rencontre qui traduit l’interaction du Maroc avec un mécanisme onusien singulier des droits de l’Homme où les pays sont des acteurs essentiels qui y adhérent de manière participative en matière d’évaluation du degré de respect de leurs engagements liés aux droits de l’Homme.
Et de poursuivre que cette échéance onusienne coïncide avec l’adoption par le Maroc d’un nouveau modèle de développement, un chantier sociétal qui vise la réalisation d’un développement inclusif et durable basé sur la lutte contre les disparités et la consécration de la justice sociale et territoriale, notant que la vision stratégique du modèle de développement à l’horizon 2035 a identifié trois objectifs principaux dans lesquels l’acteur territorial joue un rôle majeur et se trouve au cœur de l’amélioration de la situation des droits de l’Homme.
Ces objectifs portent sur la consolidation de la démocratie en permettant aux citoyens de participer à la gestion des affaires publiques, la promotion d’une vie décente dans une société ouverte, diversifiée, juste et équitable, et le renforcement de l’investissement économique à valeur ajoutée de manière durable et responsable, a-t-il expliqué.
Pour sa part, le représentant du Conseil national des droits de l’Homme (CNDH), Anas Abou Abdellah, a souligné que les différentes étapes de ce mécanisme sont de nature à créer un espace de débat et d’échange entre les différents acteurs concernés aux niveaux régional et local, dont les collectivités territoriales, les institutions gouvernementales et les associations.
M. Abou Abdellah, également cadre au sein de la commission régionale des droits de l’Homme (CRDH) de Casablanca-Settat, a relevé que le mécanisme d’Examen périodique universel, en tant que mécanisme onusien qui interpelle les gouvernements en matière des droits de l’Homme, accorde un rôle majeur aux différents acteurs concernés y compris les institutions législatives, les organismes de la société civile et les institutions nationales des droits de l’Homme.
Lors de cette rencontre régionale, il a été procédé à la présentation du rapport national du quatrième cycle du mécanisme de l’EPU: méthodologie d’élaboration et lecture du projet de rapport.
Cette rencontre a été également marquée par l’organisation de deux ateliers, dont le premier s’articulait autour de la dimension régionale de la mise en œuvre des recommandations relatives aux droits civils, économiques, sociaux, culturels et environnementaux, tandis que le second a porté sur la dimension régionale de la mise en œuvre des recommandations liées aux droits catégoriels.