« Poèmes graphiques » de Claire Carlut
La médiathèque de l’Institut français de Kénitra a abrité, mercredi, le vernissage de l’exposition « Poèmes graphiques: Une odyssée à l’encre entre ciel et mer » de la poétesse et auteure française Claire Carlut.
Les tableaux de cette exposition, qui se poursuit jusqu’au 16 juin courant, sont un hymne à la poésie graphique, où le texte prend forme à travers des messages qui vont au delà du visuel, d’autant que les passages sont tirés d’œuvres de deux illustres poètes, en l’occurrence Stéphane Mallarmé et Guillaume Apollinaire.
« Je vise à travers cette exposition une sorte de beauté et de vérité, en s’inspirant de Mallarmé et Apollinaire, dont les travaux étaient en noir et blanc », a confié à la MAP Claire Carlut, précisant que son travail est à la croisée de ces deux artistes, avec une dimension plus colorée en apportant de plastiques et de couleurs.
S’attardant sur les poèmes graphiques et visuels, Mme Carlut a fait savoir que le souci du visuel s’adresse juste aux yeux, alors que la poésie graphique c’est un travail poétique sur le rôle et l’agencement du texte et les effets qu’ils vont avoir sur le lecteur-spectateur. « La poésie graphique a une dimension en plus par rapport à la poésie visuelle ».
Mme Carlut a poursuivi que son objectif à travers ses œuvres est de faire découvrir la poésie au plus grand nombre de personnes, ajoutant que c’est le genre qui reste le plus anonyme et moins consulté par les gens, d’autant plus que la réputation de la poésie c’est d’être moins accessible et plus difficile.
« J’essaie de rendre ce cliché moins vrai et d’offrir au plus grand nombre une nouvelle image de la poésie, une image renouvelée », a-t-elle affirmé, notant que cette exposition sera proposée à la maison de poésie de Rabat et de Tétouan.
Abordant ces futurs projets , la professeure à l’Institut français de Kénitra a révélé qu’elle est en train d’écrire un spectacle d’humour « one-woman-show » en stand up reposant sur une autobiographie retraçant son parcours personnel et professionnel entre la France et le Maroc.
Après avoir étudié les arts plastiques et l’Histoire des Arts, le baccalauréat en poche, Claire Carlut s’inscrit à l’Ecole Supérieure des Arts de Toulon. Après une année de pratique, elle retrouve le chemin de ses premières aspirations : la littérature.
Ayant à son actif plusieurs réalisations artistiques, notamment en poésie et théâtre, Mme Carlut a voulu par cette exposition de présenter ses poèmes graphiques, fruits d’une expérience poétique particulière, entre deux continents. En marge de cette exposition, le public a eu droit à une installation littéraire numérique L.I.R (Livre in Room), une sorte « d’îlot rêvé » offrant le doux privilège de s’échapper quelques instants du réel pour plonger dans les songes des écrivains, assurent les organisateurs.
L’objet livre est au centre de ce dispositif où il suffit de scanner son code-barres pour déclencher un extrait mis en scène. Cette bibliothèque numérique offre à chaque visiteur une expérience unique de lecture augmentée, précise-t-on.
Selon le dossier de la présentation de ce L.I.R, ce projet scénique aux frontières de la littérature et des arts visuels amène à se concentrer sur l’esprit de l’œuvre et à penser le travail d’adaptation comme une traduction scénique, où le spectateur a sa place active d’interprète.