Dans le rapport annuel des services de la sûreté nationale au titre de l’année 2021
L’année 2021 a été marquée par la mise en œuvre d’une série de projets structurants initiés par la Direction Générale de la Sûreté Nationale (DGSN) en matière de gouvernance sécuritaire et du renforcement de l’infrastructure informatique des services de police, en rapport direct avec les questions de sécurité dans ses dimensions de services.
Dans le rapport annuel des services de la sûreté nationale au titre de l’année 2021, la DGSN indique avoir lancé le chantier de modernisation et de consolidation des arrondissements de police en tant que structures de proximité de police qui garantissent la prévention et l’interaction rapide avec les besoins des citoyens de cet établissement public de sûreté.
Le nombre de ces structures a atteint actuellement 448 arrondissements de police couvrant l’ensemble des agglomérations urbaines au niveau national, lesquelles structures ont été renforcées par des ressources humaines et de nouvelles compétences professionnelles représentées par 333 fonctionnaires de police de différents grades, dont 46 commissaires de police, 101 officiers de police et 186 inspecteurs de police. Ceci a permis d’augmenter de 12 pc l’effectif des fonctionnaires dans les arrondissements de police par rapport à l’année précédente.
Dans la même perspective de réforme, l’infrastructure des arrondissements de police a connu une modernisation globale, portant principalement sur le parachèvement de la généralisation du système d’information dans la gestion des arrondissements de police « GESTARR » pour englober les services de police régionaux à Dakhla et les préfectures de Laâyoune et de Casablanca, en attendant d’inclure la préfecture de police d’Oujda en tant que dernière étape.
Il s’agit également du lancement d’un chantier portant sur l’intégration des bases de données de la sûreté nationale, notamment celles relatives aux personnes recherchées et aux données d’identification dans le cadre du système « GESTARR », l’objectif étant d’accroître l’indépendance et la disponibilité des arrondissements de police, et partant leur permettre d’achever toutes les opérations sécuritaires.
De même, il a été procédé au cours de cette année au raccordement des villes de Tanger, Tétouan, Casablanca, Al Hoceima, Taza et Safi au système de messagerie électronique des services de la sûreté nationale en vue de constituer une base technologique pour intégrer les arrondissements de police dans le bouquet des systèmes d’information et de services assurés par la Direction Générale de la Sûreté Nationale.
Pour répondre à la grande demande croissante concernant la nouvelle génération de la carte d’identité nationale électronique, dans sa version sécurisée et de services, la DGSN a procédé, courant cette année, à l’équipement et à l’exploitation de 22 unités mobiles pour la réalisation de ces cartes d’identité au profit des citoyens résidant dans les agglomérations rurales et enclavées. Ces unités sont des véhicules dotés de technologies et de moyens connectés aux bases des données biométriques, garantissant le rapprochement des services des citoyens.
Ces unités mobiles ont traité 31.472 demandes de réalisation de cartes d’identités électroniques durant l’année 2021, dont 20.608 demandes dans les zones rurales et 10.864 dans les zones urbaines, situés dans les régions des villes d’Agadir, Tanger, Marrakech, Béni Mellal, Nador, Taza, Fès et Oujda.
Sur le même registre, la DGSN a poursuivi le processus de mise en œuvre de la modernisation des centres dédiés à l’enregistrement des données d’identification. L’année en cours a été marquée par l’ouverture d’un centre de proximité pour accueillir les demandes de réalisation de cartes d’identité nationale électroniques dans la zone de « Ain Ktiouet » à Tanger, dans une première étape, en attendant de généraliser ce nouveau concept de service de proximité à l’échelle de 42 centres au niveau national, notamment ceux qui enregistrent des taux élevés de demandes de réalisation de cartes d’identité nationale électronique.
Pour ce qui est des membres de la communauté marocaine résidant à l’étranger, il a été procédé à l’élargissement de la base des centres d’enregistrement des données d’identification relatives à cette communauté à travers la création et l’équipement de deux centres intégrés dans la capitale chinoise Pékin et dans la ville canadienne de Toronto. Actuellement, les préparatifs sont en cours pour entamer la généralisation d’un système informatique pour la collecte instantanée des données d’identification au niveau de 22 centres consulaires marocains à l’étranger, en Belgique, en France, aux Etats-Unis, au Canada, en Allemagne, en Italie, en Espagne et au Royaume uni, et ce pour faciliter les procédures de réalisation de ces documents d’identité et réduire les délais de leur délivrance.
En vue de garantir la sécurité des documents d’identité, et pour parer aux utilisations frauduleuses de ces données d’identification à des fins criminelles, la DGSN a commencé au cours de cette année à la conclusion de conventions de partenariat avec les métiers et établissements financiers qui se basent dans leurs transactions sur les données d’identification. Un mémorandum d’entente a été signé, dans ce sens, avec le Conseil national de l’ordre des notaires du Maroc, permettant à ces derniers d’exploiter les données d’identification que garantit la carte d’identité nationale électronique lors de la conclusion de contrats et de toutes les opérations juridiques.
Pour parachever le chantier de numérisation du service public de police, afin de renforcer les prestations de la sûreté et améliorer la qualité des services offerts aux citoyens, les équipes d’ingénieurs et de techniciens de la sûreté nationale ont poursuivi le développement et l’exploitation de plusieurs applications et solutions informatiques. L’objectif étant de permettre aux fonctionnaires de police d’accomplir leurs tâches de manière optimale, puisque l’année actuelle a vu la généralisation de l’application de la gestion des communications à travers la ligne d’appel d’urgence « 19 » au niveau de 52 centres de police à l’échelle nationale.
Il s’agit d’un système d’information intégré permettant aux salles de commandement et de coordination de traiter simultanément un grand nombre de demandes d’appel d’urgence des citoyens, et d’assurer le suivi des interventions sécuritaires à la faveur des techniques de géolocalisation pour garantir la rapidité et l’efficacité en réponse aux appels des citoyens.
En pratique, l’intégration des technologies numériques modernes dans le système de travail des salles de commandement et de coordination a permis la réception et le traitement de 1.101.323 appels via la ligne d’appel d’urgence « 19 » durant l’année en cours, ayant abouti à 800.266 interventions sur le terrain des unités mobiles de la police de secours, ainsi que l’ensemble des équipes et des unités de sécurité.
Afin de garantir la transparence dans l’action de ces unités de terrain proches du citoyen, l’opération d’équipement en caméras de surveillance mobiles s’est poursuivie. A cet égard, l’exploitation des données documentées à travers ces dispositifs techniques, a permis le traitement des données relatives à un total de 3303 interventions sécuritaires, objets de consultations et de post-contrôle au cours de l’année 2021.
En ce qui concerne le volet de la rationalisation des dépenses, les services de la sûreté nationale ont enregistré une baisse de 20 pc en matière de dépenses de téléphone suite à l’adoption de technologies et des techniques de communication numérique à faible coût, ainsi que le maintien d’un taux stable de consommation d’eau et d’électricité malgré l’entrée en service de plusieurs nouvelles structures, équipées de technologies respectueuses de l’environnement et d’économie en énergie.
La même tendance a été enregistrée en ce qui concerne la consommation du carburant et les dépenses d’entretien du parc automobile, malgré l’équipement des services centraux et décentralisés de la police de 587 nouveaux véhicules au cours de l’année 2021. Ces nouveaux véhicules ont permis le renouvellement du parc automobile de la sûreté nationale et l’équipement de l’ensemble des unités de terrain de véhicules modernes, leur permettant d’intervenir en toutes circonstances tout en étant adaptées aux tâches qui leur sont confiées.
La présentation par la DGSN des plus importants résultats de l’année 2021 et de son programme d’action pour l’année prochaine intervient conformément à l’approche de communication adoptée au cours des six dernières années par les services de la Sûreté nationale, en vue de mettre en avant les efforts déployés pour assurer la sécurité des citoyens, les réalisations dans le domaine de la modernisation des services et des structures sécuritaires, les mécanismes de mise en œuvre de la bonne gouvernance dans la gestion des ressources humaines et financières dans les services publics de police, ainsi que les projets programmés au titre de l’année prochaine.