Selon un policy brief du Policy Center For The New South
La transition environnementale a renouvelé les liens entre les matières premières et l’industrialisation, indique un policy brief du Policy Center For The New South (PCNS).
« Les liens historiques entre les matières premières et l’industrialisation des nations sont bien connus, mais la transition environnementale les a assurément renouvelés », écrit Yves Jégourel, l’auteur de ce policy Brief, publié sous le titre « Transition environnementale, matières premières et industrialisation: quelles synergies engager? ».
« Synonyme d’une demande en forte hausse pour le cuivre, le nickel, le cobalt, le lithium ou, de manière non exhaustive, pour certaines terres rares, elle constitue une opportunité unique pour développer des industries métallurgiques au sein des pays en développement ou émergents qui en disposent », affirme M. Jégourel, Senior Fellow au PCNS et professeur des Universités à l’Université de Bordeaux.
De manière symétrique, l’impératif de décarbonation des économies passe par le développement de l’électromobilité et le renforcement permanent des énergies renouvelables, relève M. Jégourel, ajoutant que les mutations industrielles que ces deux tendances imposent font peser un risque d’approvisionnement, voire de pénurie, pour nombre de pays industrialisés qui ont, en retour, développé des stratégies de sécurisation.
“Indépendamment de la pertinence des politiques nationales menées par ces nations exportatrices ou importatrices, il y a ici un enjeu fort de coopération entre nations qui, probablement, dépasse le cadre des négociations bilatérales”, fait observer l’expert.
Alors que la lutte contre le réchauffement climatique est bien naturellement l’objet prioritaire des COP et doit le rester, une concertation internationale sur le retrait progressif des énergies fossiles et l’essor de ces minerais et métaux d’un monde décarboné doit être engagée”, conclut M. Jégourel.
Le Policy Center for the New South (PCNS) est un think tank marocain dont la mission est de contribuer à l’amélioration des politiques publiques, aussi bien économiques que sociales et internationales, qui concernent le Maroc et l’Afrique, parties intégrantes du Sud global.