Les professionnels du transport dans l’attente de mesures concrètes

Hausse des prix du carburant

Par Fairouz EL Mouden

Les tensions inflationnistes qui ravivent la polémique chez le citoyen ne sont pas prêtes de s’estomper de sitôt. La hausse des cours du pétrole, qui entraine désormais une lourde charge énergétique pour l’Etat, n’a pas tardé à se répercuter sur les prix des produits alimentaires et non alimentaires. Les professionnels du transport sont actuellement en négociation avec le gouvernement pour éviter une nouvelle révision à la hausse des tarifs et partant un nouveau coup dur au pouvoir d’achat des citoyens.

Les mesures de soutien aux opérateurs des transports ne sont pas toujours fixées et se trouvent encore au stade de l’étude. La réunion qui a eu lieu lundi entre le gouvernement et les représentants du secteur a été consacrée au diagnostic et à l’analyse de la conjoncture actuelle marquée fortement par la flambée des prix dans tous les secteurs d’activité et pour tous les produits.

Les hausses successives et multipliées des prix attisent aujourd’hui la colère des citoyens qui protestent contre la cherté excessive du coût de la vie depuis plusieurs semaines. Ces derniers craignent de nouvelles montées des prix à l’approche du mois sacré du Ramadan connu par une forte demande sur les produits de grande consommation. 

Le gouvernement ne semble pas être dans l’urgence.  Car l’attente de deux semaines pour annoncer une proposition de soutien aux professionnels des transports risque d’être longue et surtout très coûteuse pour le citoyen qui dénonce, dans l’impatience, une série de hausse inexpliquée et injustifiée. Et si le consensus entre les deux parties semble avoir été dégagé après la réunion de lundi dernier l’on est encore aujourd’hui  dans l’attente de la poursuite, dans les prochains jours et sans date fixée, des échanges gouvernement-professionnels du transport pour fixer les modalités du soutien ainsi que les montants dont bénéficieront les professionnels du transport. Pour cela, un délai de deux semaines est fixé, indique un communiqué. « Nous travaillons sur la création d’une plateforme numérique pour en faciliter l’octroi aux professionnels qui en ont besoin », a-t-on précisé à l’occasion. Il est aussi question de se focaliser sur l’examen des solutions à apporter afin de résoudre les problèmes structurels et de développement que connaît le secteur.

Pour rappel, « la réunion de lundi a été consacrée aux différentes mesures pouvant réduire la flambée des prix du carburant en vue de préserver le pouvoir d’achat des citoyens et de faire en sorte que la chaîne d’approvisionnement des citoyens se maintienne dans de bonnes conditions », a-t-on fait savoir.

Les professionnels du secteur parlent quant à eux « d’un soutien conjoncturel en vue d’accompagner les professionnels face aux problèmes qu’ils rencontrent pour le maintien des prix. Ils restent confiants dans l’attente des promesses qui ont été avancées par les membres du gouvernement ». L’intervention du gouvernement doit être rapide et surtout efficace pour éviter un nouveau coup dur aux pouvoirs d’achats des citoyens. L’intérêt doit être porté à d’autres secteurs stratégiques pour préserver le pouvoir d’achat des consommateurs et éviter une nouvelle grogne sociale.  

Mais quid de l’assurance que le gouvernement El Othmani avait contractée pour atténuer le coût des hydrocarbures en cas du dépassement du prix du gasoil de la barre fatidique des 10 DH le litre ? Question zappée pour des raisons non abordées…

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