Hommage à Feu Driss El Khouri
Feu Driss El Khouri fut un éminent écrivain et l’un des pionniers de la littérature marocaine contemporaine, ont souligné, samedi à Rabat, les participants à une rencontre, organisée à l’occasion du quarantième jour de son décès.
Les différents intervenants à cette rencontre, initiée par la Bibliothèque nationale du Royaume du Maroc (BNRM) et l’Union des écrivains du Maroc (UEM), ont mis en avant les qualités humaines du défunt qui représentait « un phénomène littéraire singulier » dans l’histoire du Maroc contemporain, aux côtés d’autres écrivains comme Mohamed Zafzaf et Mohamed Choukri.
Dans un mot à cette occasion, le directeur de la BNRM, Mohamed El Ferrane, a noté que Driss El Khouri a légué à la postérité « un héritage de création et de haute moralité », ajoutant que sa disparition n’effacera pas le souvenir d’un homme « qui a donné avec générosité et de bon cœur ».
Le regretté était connu pour son honnêteté, sa loyauté, son humilité et son engagement humain, et a déployé un grand effort pour développer la création littéraire et le genre narratif.
De son côté, le président de l’UEM, Abderrahim El Allam, a affirmé que la disparition de l’écrivain marocain El Khouri a laissé « un grand vide humain qui serait difficile à combler », soutenant que le défunt était comme un père pour tous ses proches et amis et « se réjouissait de se voir surnommé Ba Driss ».
Il a souligné que le défunt avait de nombreux intérêts dans divers domaines, dont le journalisme et la nouvelle, dans lesquels il s’est grandement illustré grâce à sa maîtrise des techniques de narration, du récit et de la description, ajoutant que le regretté s’intéressait également aux arts plastiques et au cinéma, qui se reflètent dans ses écrits créatifs, en l’occurrence les nouvelles et articles de presse.
A son tour, Youssef El Khouri a décrit l’usage linguistique et le style des créations de son défunt père à la fois de « sobres » et « pas faciles », qualifiant « Ba Driss » d’exceptionnel dans tous les détails de sa vie du fait qu’il « n’était pas un père traditionnel, mais un frère et un ami ».
Il a ajouté qu’il était « l’enfant gâté de la famille… Il aimait la vie et l’a vécue à sa guise jusqu’à son dernier souffle », faisant référence à la bonté de cœur et à la franchise qui distinguaient son père.
Les autres témoignages au cours de cette rencontre, ponctuée par la projection d’une vidéo sur le défunt et d’une exposition de certains de ses objets personnels, ont unanimement salué le bilan littéraire de feu Driss El Khouri, mais aussi son sens de l’humour.
Né en 1939 à Casablanca, feu El Khouri fut l’une des personnalités qui ont marqué d’une façon particulière la littérature et la presse au Maroc. Parmi ses romans figurent Al-Bidayat (Débuts, 1980) et Al-Ayyam wa Allayali (Jours et nuits, 1982).