Le tourisme au Maroc connaît une « nette embellie »

Jeune Afrique

Le secteur touristique marocain connaît une « nette embellie » depuis le mois de mai, avec le retour de touristes étrangers et marocains, alors que les nouveaux projets hôteliers se multiplient, écrit, vendredi, le magazine panafricain « Jeune Afrique ». Dans un article mis en ligne sous le titre “Maroc : l’industrie touristique en ordre de bataille”, la publication souligne que la décision de l’agence fédérale américaine chargée de la santé publique (CDC), en date du 29 août, de sortir le Maroc de la catégorie des pays à haut risque de Covid-19 (où demeurent la Tunisie, les Seychelles, le Canada ou encore la France) pour le faire entrer dans celle des pays à risque modéré, est “susceptible d’accélérer encore la reprise du secteur touristique”.

Avec 300.000 arrivées annuelles, les États-Unis étaient, avant la crise, le cinquième pourvoyeur de touristes internationaux au Maroc, ex æquo avec l’Italie et la Belgique, mais loin derrière la France (1,8 million de voyageurs en 2018), l’Espagne (800.000), le Royaume-Uni (400.000) et l’Allemagne (400.000), précise « Jeune Afrique ».

Entre les mois de mai et de juillet, le pays a dépassé les 4 millions d’arrivées, soit une hausse de 1 % par rapport à la même période de 2019, note le magazine, ajoutant que cet afflux de touristes est essentiellement porté par les Marocains résidant à l’étranger (MRE), qui retrouvent le rythme d’un retour estival au pays après deux années difficiles marquées par la pandémie de Covid-19.

Et de poursuivre que l’activité aéroportuaire enregistrait à la fin de juillet une activité représentant 70 % de celle de 2019, selon l’Office national des aéroports (Onda).

Employant avant la crise près de 550.000 personnes et générant un chiffre d’affaires de 2,2 milliards de dollars pour 2019, d’après les données de l’Organisation internationale du tourisme, le secteur est “stratégique” pour le Royaume où les géants de l’hôtellerie sont tous présents, et leur activité récente “prouve leur confiance dans le potentiel” du pays, soutient la même source. “Ils y sont plus dynamiques que dans n’importe quel pays d’Afrique subsaharienne”, relève le magazine qui cite le rapport 2020 du cabinet de conseils W Hospitality, et qui recense chaque année les nouveaux projets des chaînes hôtelières internationales.

Radisson s’est ainsi engagé pour la création ou le rebranding de neuf hôtels en 2021, dont quatre ont ouvert la même année, tandis qu’« Accor, Ascott [Citadines], BWH [Best Western Hotels] et Marriott International ont tous été actifs au Maroc l’année dernière, contribuant à une augmentation de 18 % du nombre de chambres en développement », note W Hospitality, cité par jeune Afrique.

Toutes enseignes internationales confondues, 50 nouveaux établissements sont prévus au Maroc, dont les trois quarts sont en cours de construction, pour un total de 7.209 chambres, conclut-on.

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