Flambée de prix et pression inflationniste
Par Fairouz EL Mouden
Le rythme est devenu insoutenable. Le coût de la vie et la cherté des prix de produits flambent et mettent à nu le pouvoir d’achat des ménages. La pression inflationniste devient inquiétante et démesurée pour toucher tous les secteurs et tous les produits. Certes l’Etat essaie de soutenir le consommateur via la subvention des prix de matières de base, à savoir le gaz butane, le sucre et la farine et dans une moindre mesures les secteurs de transport et d’électricité, mais son effort reste insuffisant voire faible dans la conjoncture actuelle. Le contrôle reste de mise pour établir la vérité des prix et faire jouer la concurrence loyale et écarter toute situation de monopole !
La détresse est de taille. La cherté de la vie affiche une flambée sans précédent. Tous les produits alimentaires et non alimentaires sont touchés par cette expansion inflationniste. Les produits alimentaires dont notamment ceux de première nécessitée sont devenus inaccessibles. Les prix n’obéissent plus à aucune logique de marché ou à la loi de l’offre et de la demande. La vérité des prix n’est plus de mise pour cause d’une part de la hausse des coûts de transport, de production, de l’énergie ou encore des frais de conditionnement et de stockage, mais aussi et surtout en raison de la spéculation qui bat son plein dans de nombreux secteurs et produits. Les prix des légumes et fruits, viandes et poissons au niveau du marché de gros restent contenus dans des niveaux jugés accessibles et à la portée de tous les citoyens, mais arrivent chez le consommateur à des prix abusifs. Sans évoquer les détails, les tensions inflationnistes risquent de s’aggraver encore et encore en l’absence des outils de supervision et de contrôle. Le gouvernement se doit d’agir en urgence pour gérer cette situation pour éviter des tensions sociales. Il doit faire fonctionner les mécanismes de régulation de marché qui lui incombent. La conjoncture actuelle est des plus critiques et nécessite plus d’engagement de la part de l’Etat…