Un bulletin spécial du CMC
Le Centre Marocain de Conjoncture (CMC) vient de publier un nouveau numéro de sa lettre mensuelle « Maroc Conjoncture », un spécial portant sur « l’économie numérique: Quel impact sur le marché de l’emploi?
Ce spécial s’articule autour de plusieurs axes portant notamment sur l' »Economie numérique: Enjeux et impacts multiformes sur l’emploi », « l’ère post Corona: Singulière, inquiétante et inflationniste », « Commerce extérieur: une évolution des importations plus marquée que celle des exportations », « perception des opérateurs: les signes précurseurs d’embellie », « le développement durable: Quelle stratégie face à la montée des risques climatiques et environnementaux? ».
Ainsi, ce nouveau numéro souligne que l’accélération digitale, de par sa nature et son rythme, pose avec acuité la question de son impact sur l’emploi. « D’une part, plusieurs publications signent le retour d’une crainte séculaire ; celle du chômage technologique. D’autre part, les deux questions des inégalités et de la qualité de l’emploi prennent de l’importance », relève le CMC, notant que si la première crainte est à relativiser, la numérisation peut changer le contenu des emplois sans les détruire forcément, celle de la polarisation croissante de l’emploi pose des défis en termes d’inégalités et de cohésion sociale.
Par ailleurs, le développement des plateformes numériques de travail constitue, d’après la même source, à la fois une opportunité et un défi pour les travailleurs et pour les entreprises, tout en nécessitant une concertation politique internationale.
Concernant l’axe relatif à l’ère Post Corona, la publication indique que le monde de l’économie a été littéralement perturbé et a essuyé de profonds changements sous les effets des multiformes crises qu’il a subies et plus particulièrement la dépression causée par la crise sanitaire du Coronavirus.
Les paradigmes et les cheminements théoriques de la communauté des économistes ont bougé et ont été déviés de leur route asphaltée pour un bas-côté temporaire et salvateur, souligne le CMC, ajoutant que les chocs récessifs provoqués par ces crises ont été tellement forts que les pays du monde entier, pour aller au-devant des répercussions négatives sur leur économie, ont adopté des politiques budgétaires contra-cycliques généreuses et des politiques monétaires accommodantes. Sur un autre volet, le CMC relève que la perception des opérateurs économiques opérant dans différents secteurs d’activité de l’économie (secteur des industries manufacturières, extractives, énergétiques et environnementales, Secteur de la construction, commerce et gros et secteur des services marchands non financiers) s’est améliorée entre le dernier trimestre 2022 et le 1er trimestre de l’année 2023. Et cela à la faveur de l’amélioration des perspectives de croissance de l’économie marocaine pour l’année 2023 et de la mise en œuvre d’un certain nombre de réformes économiques phares, les plus importantes d’entre elles étant la mise en œuvre de la nouvelle Charte d’investissement qui allie en même temps dispositif de soutien à l’investissement (avec une dimension sectorielle et régionale) et mesures liées à l’amélioration du climat des affaires et l’activation du Fonds d’investissement Mohammed VI doté de 45 milliards de dirhams et dont l’objectif est d’accompagner l’investissement privé dans un certain nombre de secteurs stratégiques pour l’économie nationale.