«L’objectif est de réduire le déficit en logement de 50%, à l’horizon 2021»

Le ministre de l’Aménagement du Territoire national, de l’Urbanisme, de l’Habitat et de la Politique de la Ville, Mohamed Nabil Benabdellah, a indiqué, mercredi à Rabat, que son département œuvre pour la réduction du déficit en logement de 50%, à l’horizon 2021.

Le programme d’action du ministère en matière de logement vise, notamment, l’encouragement du logement social et la création de 800.000 unités, dans l’objectif de réduire le déficit en logement de 50% à l’horizon 2021, a souligné M. Benabdellah lors de la présentation du projet de budget sectoriel du ministère, au titre de l’exercice 2017, devant la commission de l’intérieur, des collectivités territoriales, de l’habitat et la politique de la ville à la Chambre des représentants.

Ce programme permettra le traitement des demandes de 60.000 familles pour bénéficier d’un logement décent dans le cadre du programme national « villes sans Bidonvilles » à l’horizon de 2021, la réhabilitation urbaine des quartiers informels pour améliorer les conditions de logement de plus de 200.000 ménages et la rénovation de 37.000 bâtiments menaçant ruine, a-t-il précisé lors de cette réunion, tenue en présence de la secrétaire d’État, chargée de l’Habitat, Fatna Lkhiyel.

Le point sera également mis sur l’activation du rôle de l’Agence nationale pour la rénovation urbaine, la création d’une gamme de logement destinée aux familles nécessiteuses, la révision de la politique d’appui de la classe moyenne et la promotion du logement participatif et solidaire, a-t-il soutenu.

En matière d’accès au logement, il a affirmé que le ministère ambitionne d’atteindre une production annuelle estimée à 170.000 unités, de réviser les programmes en vigueur, de prendre de nouvelles mesures pour l’encadrement de l’auto-logement et d’améliorer le secteur de location immobilière.

Il a, aussi, annoncé que les villes de Tétouan, Settat, El Borouj, Ksar Lakbir et Moulay Yaacoub seront déclarées sans bidonville en 2017, avec environ 8000 familles bénéficiaires, notant que le ministère œuvre pour la réhabilitation de 9 villes (Beni Yakhlef, Chalalat, Fès, Missour, Ain Atiq, Sidi Yahya Zaër, Hoceima, Assila et Tanger) pour qu’elles soient déclarées, elles aussi, villes sans bidonvilles, ainsi que pour le suivi des contrats conclus concernant les familles non-programmées.

Par ailleurs, M. Benabdellah a indiqué que le ministère a identifié une série d’objectifs stratégiques à atteindre dans les différents domaines relevant de son champs d’intervention, affirmant que son département est conscient de l’ampleur des défis rencontrés dans ce secteur, ce qui exige la synergie des efforts et la collaboration avec ses partenaires.

S’agissant de l’aménagement du territoire national, il a relevé que le plan d’action du ministère vise, en premier lieu, le lancement d’une référence nationale de l’aménagement du territoire, ainsi que l’élaboration d’études liées à l’anticipation de la politique urbaine nationale, la gestion de l’immobilier et la croissance verte, notant l’achèvement des études relatives à la stratégie nationale de gestion intégrée du littoral et l’élaboration des Programmes de développement durable du Haut-Atlas, du Tafilalet et de l’anti-Atlas, et la mise en place du programme national des centres émergents, ainsi que l’instauration de l’observatoire national de suivi des dynamiques territoriales.

Concernant l’urbanisme, M. Benabdellah a souligné que le ministère œuvre pour la publication de 600 documents de planification urbaine et la généralisation des guides référentiels techniques, ajoutant que le programme d’action du ministère en matière de l’architecture repose, notamment, sur la réhabilitation et la revalorisation du patrimoine architectural, l’encouragement de la recherche et de la qualité architecturale urbaine, l’appui de l’architecture dans le monde rural, l’accompagnement des architectes et le suivi de la formation en la matière.

(MAP)

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