Mundiapolis veut accompagner l’aéronautique

Mundiapolis ambitionne d’accompagner le secteur aéronautique. Si le Royaume dispose d’une école dédiée aux métiers de l’aéronautique, l’Institut des métiers de l’aéronautique (IMA), créée en 2011, celle-ci ne pourra pas à elle seule combler toutes les attentes des professionnels du secteur d’ici 2020. L’établissement d’enseignement supérieur a ainsi signé un partenariat avec l’une des mastodontes du secteur aéronautique au Maroc, Bombardier et un autre avec le Groupement des Industries Marocaines aéronautiques et spatiales (GIMAS). Objectif : développer une formation d’excellence autour des métiers de l’aéronautique.

Selon le plan d’accélération industrielle 2014-2020, le secteur aéronautique devrait créer 12 000 emplois d’ici 2020, pour un chiffre d’affaires de 1 milliard de dollars par an. Des chiffres appelés probablement à doubler au cours des années à venir, à en croire les professionnels du secteur. Cette croissance s’accompagne d’un besoin crucial de compétences pour répondre aux défis scientifiques, technologiques et managériaux des acteurs du secteur non seulement au Maroc, mais aussi au niveau mondial.

Si aujourd’hui, les formations disponibles sont celles de techniciens, BAC + 2, il y a un grand manque en matière d’ingénieurs dans le secteur aéronautique. C’est d’ailleurs ce besoin que l’université Mundiapolis entend combler, en renforçant sa formation en ingénierie aéronautique. « Au niveau du secteur aéronautique, ça va extrêmement vite. Il faudrait que nous puissions aussi gagner en rythme. Nous tenons à rapprocher nos programmes des attentes des professionnels du secteur et les rendre plus pertinents.  Nous voulons notamment former des compétences qui ont un mindset de richesses », a déclaré Amine Bensaid, doyen de l’université Mundiapolis.

Pour Hamid Benbrahim Andaloussi, président d’honneur du GIMAS, délégué général Safran Maroc, «c’est le fait de rentrer dans l’ingénierie qui va nous permettre de pérenniser les industries automobiles, de l’aéronautique. C’est ce qui va nous permettre d’être une station de passage avec d’autres pays. C’est l’ingénierie qui va bétonner ce type d’industries».

Ainsi, les conventions signées entre l’université et les deux partenaires visent à «instaurer et développer une formation certifiante pour les salariés du secteur, les collaborateurs des entreprises concernées et à renforcer l’accompagnement professionnel des élèves ingénieurs de l’Université».

Dans le cadre du partenariat avec  Bombardier, le mastodonte de l’aéronautique créera  un «centre de management et développement aérospatial». Ce centre sera accessible aux middle management, aux professionnels du secteur et aux étudiants de l’Université. Cette convention permettra également l’accompagnement des ingénieurs en aéronautique de l’université.

Quant à la convention entre l’université et le GIMAS, elle permettra de mettre en place des formations certifiantes  et continue au profit des collaborateurs du GIMAS. A travers cette convention, les élèves ingénieurs de l’établissement pourront facilement avoir accès aux stages. La convention touche également l’organisation conjointe d’évènements liés à l’aéronautique. «Nous voulons nous assurer qu’il y a suffisamment d’agrégation pour que les ingénieurs soient exposés au secteur à travers des stages… afin d’éviter le cap technique», a ajouté Amine Bensaid.

Pour Hamid Benbrahim Andaloussi, «le secteur aéronautique est un secteur évolutif. Le défi est aujourd’hui de permettre aux spécialistes marocains de l’aéronautique de dialoguer d’égal à égal avec leurs collègues à l’international».

Danielle Engolo

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