Mohamed Zerkani, une icône de l’action politique

La dépouille du défunt sera inhumée aujourd’hui à Guercif

Le témoignage de Mohamed Nabil Benbdallah, SG du PPS

«J’ai appris avec profonde affliction et grande peine le décès du camarade Mohamed Zerkani, que Dieu l’ait en Sa sainte miséricorde, une icône de l’action politique partisane et l’un des symboles éminents du Parti du Progrès et du Socialisme dans la capitale française. Il était le militant nationaliste qui n’a cessé, durant son parcours politique au PPS, de faire des dons à son peuple, à son pays et à son parti, de consentir des sacrifices et de militer pour la victoire des valeurs et des principes auxquels il croyait pour le changement démocratique, les idéaux socialistes, les droits de la classe ouvrière et l’intérêt supérieur de la nation.

En ce moment difficile, je me rappelle les glorieuses étapes que le camarade défunt avait menées avec ses camarades au sein des organisations estudiantines et ouvrières du parti en France en général et à Paris en particulier, depuis son arrivée au début des années 70 du siècle dernier dans cette terre d’immigration, alors jeune adolescent, à commencer par l’action syndicale à l’intérieur des usines de « la société Peugeot » dans le cadre de la CGT (confédération générale du Travail), en tant que dirigeant syndicaliste et combattant aguerri, en passant par le travail au sein de l’organe de presse de publication du journal «L’Humanité» du Parti communiste français (PCF), sans oublier le rôle vital et l’effort colossal qu’il fournissait en compagnie d’autres camarades pour superviser techniquement, logistiquement et au niveau de la communication le stand «Al Bayane» dans la grande fête annuelle de l’Humanité dans la banlieue parisienne.

Feu Zerkani avait occupé des missions organisationnelles partisanes, syndicales et associatives durant de longues années à Paris. Il entretenait de vastes relations sociales en particulier dans les milieux de la communauté marocaine et arabe. Sa résidence était une destinée ouverte en permanence aux camarades parmi les étudiants et les travailleurs. Il était connu aussi pour sa ténacité et  sa rigueur dans les positions nationales et politiques et en particulier dans sa défense avec fermeté de la justesse de la question du Sahara marocain, de la vie démocratique et des droits de l’homme dans notre pays et ce dans les milieux des étudiants, des travailleurs marocains et de la gauche française.

Le défunt Zerkani était une personnalité autodidacte par excellence. Il jouissait de grandes considérations de la part de tous ceux qui l’ont côtoyé. Il se distinguait par la défense des travailleurs parmi les enfants du peuple marocain dans la diaspora contre l’exploitation et le racisme et participait aux campagnes de solidarité internationale avec les mouvements de libération internationaux et dans la défense du droit des peuples en voie de développement à accéder à leur indépendance et à recouvrer leurs droits partout dans le monde.

La maladie l’a privé durant les dernières années de mobilité et d’action partisane, mais je peux témoigner, à travers mes entretiens téléphoniques avec lui et sa famille, que ses rapports avec ce qui se passe dans son pays n’ont jamais été coupés et qu’il n’a jamais cessé de suivre les activités de son parti et que son intérêt pour la politique n’a jamais faibli jusqu’à sa mort, à 65 ans, à la suite d’une longue maladie incurable. Sa dépouille mortelle sera inhumée dans sa ville natale à Guercif.

A la suite de cet événement douloureux, je présente de nouveau, en mon nom et au nom de la direction et des bases du PPS, les condoléances les plus attristées à la famille du défunt et en particulier à son honorable épouse, la camarade Khadija et à ses trois enfants Bouchra, Adel et Jawad et à ses petits enfants Lilia, Salma, Orylie et Fadwa ainsi qu’à ses beaux parents et gendres, ses camarades et ses connaissances en France et au Maroc.

 

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Le PPS a perdu un grand militant

Paris : Khalid Pijou

Dans la nuit du vendredi 18 au samedi 19 août 2017, le camarade M’hamed Zorgani, avec qui nous avons partagé quarante de ans de militantisme et d’amitié indéfectible, nous a quittés des suites d’une longue maladie.

Il avait rejoint, très jeune, la Section de Paris du PPS (au milieu des années soixante-dix) et avait pris part à tous les combats de notre parti, notamment la défense de l’intégrité territoriale du pays contre les attaques des ennemis du Maroc. Il s’était également engagé dans la lutte contre les politiques d’austérité menées imposées par les différents gouvernements, pour la justice sociale, pour la liberté et la dignité humaine.

En outre, pendant plus de quarante ans, il s’est beaucoup investi dans l’organisation de la Fête de

L’Humanité, organisée par le journal du même nom pour lequel il a travaillé. Il rendait d’ailleurs

vivant le stand « Al Bayane » que la section du PPS de Paris tenait lors de cet événement.

Néanmoins, le camarade M’hamed Zorgani n’était pas seulement un militant politique, il était aussi un militant syndical au sein de la Confédération Générale du Travail (CGT) et un militant associatif.

En effet, il défendait les droits des étrangers en France et s’impliquait dans les campagnes d’alphabétisation auprès des immigrés marocains.

Le camarade Zorgani était un homme généreux qui n’hésitait pas à donner un coup de main aux camarades étudiants puisqu’il en a hébergé certains et aidé d’autres à trouver des petits boulots pour financer leurs études.

En plus d’être voué à des causes justes, le camarade M’hamed Zorgani était un ami « drôle » qui, même sur son lit d’hôpital, continuait de nous faire rire comme il avait l’habitude de le faire, c’est-à-dire en nous racontant des anecdotes.

Repose en paix cher camarade.

Mes pensées vont à son épouse Khadija, ses enfants, Jawad, Adil et Bouchra, ses petits-enfants, et à tous ses proches.

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