Le Maroc a réussi une qualification tellement difficile mais amplement méritée en finale du CHAN 2018 organisé sur son sol. Le public nombreux, qui a pris d’assaut le complexe Mohammed V durant tous les matches du Onze national, en sait quelque chose. Après un premier tour plus ou moins facile, l’équipe nationale a souffert pour assurer sa continuation jusqu’en finale prévue dimanche prochain, dans le Complexe casablancais.

En attendant le sacre final tant attendu, les Lions de l’Atlas ont peiné pour réussir l’essentiel. D’abord face à la Namibie en quart (2-0), puis contre la Libye (3-1) au dernier carré. Le score ne reflète guère la physionomie de cette récente sortie puisque nos Lions n’ont plié bagage que dans les 5 dernières minutes de la fin des prolongations au détriment d’un Onze Libyen qualifié de «Commando imbattable».

Si le Onze libyen a bien résisté face à une domination stérile du Maroc qui a créé certaines occasions de prendre l’avantage dont une renvoyée par la transversale, il a en contrepartie réagi plus ou moins agressivement tout en jouant avec une défense avancée. Il a exercé un pressing permanent sur le porteur du ballon, ce qui a créé beaucoup de problèmes aux joueurs de l’équipe nationale qui n’a pas trouvé les solutions adéquates pour briser le double mur défensif libyen.

Tout donc portait à croire que ce duel africain disputé sous un accent maghrébin allait se terminer sans vainqueur. Mais il fallait sans compter sur cet attaquant pas comme les autres, notre Ayoub Kaabi qui est désormais le Goaléador historique de cette compétition avec huit réalisations. Kaabi a inscrit le premier but dans le dernier quart de jeu avant de doubler la mise à 7 minutes du début de la première prolongation. Le gardien Anas Zniti a préféré reporté la fête des Marocains, en occasionnant une faute monumentale qui a offert le but d’égalisation aux Libyens.

Si on doit donc remercié notre buteur maison, Kaabi, tout comme son serveur Zakaria Hadraf qui a changé le courant du match juste après son entrée en jeu en étant derrière les deux centres décisifs ayant donné l’avantage au Maroc, Wali El Karti, lui, a assuré la victoire finale des siens en provoquant et en transformant un penalty jugé valable bien que les Libyens n’étaient pas du même avis.

Ce sont là les péripéties d’une demi-finale hitchcockienne que le Maroc a su gérer avec grande confiance, du début jusqu’à la fin.

Pour conclure, disons-bien que cette demi-finale était une partie à gagner et non pas à jouer. Les poulains de Jamal Sellami sont appelés à faire de même lors de la finale contre le Nigeria prévue dimanche prochain à Casablanca.

La victoire et rien que la victoire reste donc le slogan principal de nos joueurs qui viennent de se qualifier pour la première fois en finale dans l’histoire de leur participation à une telle compétition. Par la même occasion, le Maroc devient le premier pays organisateur à se qualifier pour la finale du CHAN qui est à sa 5e étape et qui commence à gagner ses lettres de noblesse d’une édition à l’autre.

Vaincre le Nigeria reste donc le dernier Cap pour que le Maroc puisse tirer son épingle du jeu et fêter son premier sacre continental tant attendu…

Rachid Lebchir