Le Bureau Politique du Parti du Progrès et du Socialisme a tenu, mardi 28 août 2018, une réunion consacrée essentiellement à l’examen du sujet de la suppression du Secrétariat d’Etat à l’eau de la configuration gouvernementale et son intégration dans le Ministère de l’Equipement, du transport, de la logistique et de l’eau, et ce, sur une haute décision de Sa Majesté le Roi et sur proposition du Chef du Gouvernement comme indiqué dans un communiqué officiel.
Tout en soulignant que le Parti du Progrès et du Socialisme traite toujours avec respect et considération les hautes décisions royales auxquelles il se conforme, le Bureau Politique exprime sa surprise quant à la manière et la méthode avec lesquelles le Chef du Gouvernement a géré cette question, puisque ni le Parti ni la Secrétaire d’Etat concernée n’ont été informés de cette proposition avant sa présentation pour adoption.
A ce propos, le Bureau Politique du Parti du Progrès et du Socialisme souhaite tout d’abord rendre hommage à la camarade Charafat Afailal, la responsable et la militante et lui rendre hommage pour ses prestations remarquables ainsi que pour le sens patriotique élevé, le dynamisme caractéristique, la vitalité notoire, la haute probité, la présence remarquée sur le terrain et la capacité de réalisation qui lui sont reconnus par les différents acteurs, concernés et responsables locaux et nationaux et dont elle a fait preuve en prenant en charge la responsabilité de la gestion du secteur de l’eau, aussi bien au sein du gouvernement précédent en qualité de Ministre Déléguée que durant la période passée au sein de l’actuel gouvernement en tant que Secrétaire d’Etat.
Après un examen exhaustif de la question sous tous ses aspects , à la lumière du rapport présenté par le Secrétaire général du Parti contenant les conclusions de la rencontre ayant réuni une délégation de la direction du Parti avec le Chef du Gouvernement, le lundi 27 août courant, le Bureau politique exprime l’incompréhension du PPS quant à la finalité de cette proposition, émanant du Chef du Gouvernement et dans laquelle le Ministre tuteur du secteur de l’Equipement, du transport, de la logistique et de l’eau supporte une responsabilité directe, cette proposition n’ayant concerné que le secteur de l’eau à l’exclusion des autres secteurs gouvernementaux. Cette proposition n’a absolument pas tenu compte des considérations politiques et morales requises pour la gestion des alliances et des rapports à l’intérieur d’une majorité gouvernementale mûre et surtout de la relation particulière qui réunit notre Parti avec le Parti du Chef du Gouvernement, sachant que la situation des Secrétariats d’Etat et des membres du gouvernement qui les supervisent pose un problème véritable à toutes les organisations politiques composant la majorité gouvernementale en ce qui a trait aux attributions et à la relation avec les Ministres qui supervisent ces secteurs.
Tout en rappelant les nombreuses interventions et initiatives répétées prises en particulier par le Secrétaire général et la camarade Charafat Afailal pour régler les difficultés ayant surgi dans les relations entre la camarade Secrétaire d’Etat et le Ministre responsable du secteur, et qui pouvaient être évitées à travers diverses formules positives disponibles, le Bureau Politique considère que le Chef du Gouvernement ayant présenté cette proposition est tenu de présenter à notre Parti et à l’opinion publique nationale, de manière transparente et convaincante, les explications nécessaires et les réponses convaincantes aux nombreuses interrogations légitimes qui se posent en ce qui concerne la méthode et la manière avec lesquelles ce sujet concernant directement le Parti du Progrès et du Socialisme a été géré, et ce pour couper court aux révélations orientées et aux suppositions tendancieuses , sachant que le PPS subit des coups depuis qu’il a choisi de participer en 2011 au gouvernement aux côtés du PJD et d’autres partis politiques amis. En dépit de cela, il a accompli cette participation avec courage, audace et abnégation et est demeuré attaché à ce choix en partant de sa ferme détermination à défendre le projet démocratique pour lequel il milite.
Le Bureau Politique souligne que cette gestion va totalement à l’encontre de ce qui est requis en termes d’actions pour insuffler un nouveau souffle dans la vie politique, pour promouvoir la pratique et l’action politiques et assurer les conditions susceptibles de développer qualitativement le rendement du gouvernement. Le but, en l’occurrence est que celui-ci puisse jouer un rôle capital dans une mobilisation nationale capable de réaliser une nouvelle dynamique de développement plaçant la question sociale au cœur du projet réformiste et renforçant le processus de la construction démocratique en conformité avec la haute volonté telle qu’exprimée dans plus d’un discours royal et en particulier dans les deux Discours du Trône et de l’anniversaire de la Révolution du Roi et du peuple de cette année.
C’est pourquoi, et dans l’attente de disposer de réponses convaincantes et d’amples données expliquant ce qui s’est passé, le Bureau Politique a décidé de continuer à suivre la question dans la perspective d’une convocation du Comité central à tenir une session spéciale, le samedi 22 septembre 2018, en vue d’affiner les analyses du Parti et de prendre la position que requiert l’étape.
(B.P du PPS)
Inéluctablement, la « coup d’Etat » interne du 10 Décembre 2011 où le CC adopta une position à l’opposée de celle du Congrès précédent en termes d’alliances (abandon de la gauche et des syndicats), de politique économique et sociale (en faveur du politique anti-populaire dictée par le FMI), trahissant histoire, identité et principes du PPS, passe facture. Se croyant fort, le PPS s’est affaibli, devient un élément superflu du champ politique national. Corollaire : son éjection progressive du Gouvernement pour rejoindre le néant.