Le ministre de la Santé Anas Doukkali a souligné, lundi à Rabat, que son département œuvre pour la promotion de la santé mentale dans tous ses plans stratégiques, à travers l’adoption des directives de l’Organisation mondiale de la santé (OMS) et des recommandations du Conseil national des droits de l’homme (CNDH).
En réponse à une question orale à la Chambre des représentants sur « la santé mentale et psychologique au Maroc » présentée par le groupe du PJD, M. Doukkali a précisé que l’action du ministère consiste à intensifier l’offre hospitalière en veillant à la création de services spécialisés dans les hôpitaux publics et à s’orienter vers la médecine psychiatrique communautaire et des alternatives thérapeutique en dehors des hôpitaux, dans le respect des normes de qualité en la matière.
S’agissant des mesures envisagées dans ce domaine, le ministre a indiqué qu’un plan d’action sera mis en œuvre dans l’objectif de rapprocher les prestations et en améliorer la qualité sur tout le territoire national. Il s’agit en effet, a-t-il expliqué, d’étendre la couverture médicale en matière de psychiatrie et de santé mentale et de garantir des services à moindre coût selon une approche égalitaire pour toutes les catégories sociales. L’accent est également mis sur le le parachèvement des travaux de réalisation d’hôpitaux dans les villes d’Agadir et de Kénitra et la création d’un établissement hospitalier à Béni Mellal, a-t-il poursuivi, notant que chaque hôpital psychiatrique comprendra entre autres une unité pour enfants et adolescents et une unité d’addictologie.
Côté ressources humaines, M. Doukkali a fait savoir que le ministère œuvre à combler le déficit en matière des ressources humaines par un recours accru à la formation et la formation continue des professionnels de santé dans le domaine de la santé mentale. On prévoit ainsi la formation de 30 médecins psychiatres chaque année, la mise en place de deux départements de psychiatrie pour enfants et adolescents dans les centres hospitaliers universitaires de Marrakech et Fès et la formation de 10 médecins spécialistes en pédopsychiatrie par an.
Afin de prévenir les troubles psychiques et lutter contre la stigmatisation qui en découle, le ministre a mis en avant une série de mesures portant notamment sur la lutte contre les facteurs expliquant la violence à l’école, au travail et dans le milieu familial. Il est aussi question de prévenir la maladie mentale, la formation des professionnels de santé (médecins généraux, gynécologues et pédiatres …) en matière de diagnostic et de diagnostic précoce des troubles mentaux.
(MAP)