De par son aridité, la région Souss Massa n’a pas d’autre choix que d’adopter un processus de gestion intégrée de l’eau qui soit vitale aux plans économique et technique, mais aussi durable au niveau écologique.
Ces enjeux aggravés par le changement climatique, exigent des solutions à même de mobiliser les ressources hydriques, en extraire l’alimentation aux besoins potable et agricole et surtout en fournir l’énergie idoine. A ce propos, il est loisible d’orienter son modèle socio-économique actuel vers des systèmes socialement plus équitable et écologiquement plus durable. Cette mesure suppose de se livrer à une transition minutieuse, par le renforcement des structures institutionnelles et la maîtrise de la gouvernance managériale.
D’autre part, cette démarche requiert avant tout l’implication de l’ensemble des intervenants en présence, notamment les opérateurs censés être autonomes de la sphère «politique» afin d’assurer la pérennité et l’adéquation des décisions face aux problématiques de gestion de l’eau. Afin d’œuvrer de concert, dans le cadre d’une approche équilibrée de la lutte contre les tares liées à l’eau, les politiques publiques sont amenées à considérer à la fois l’offre et la gestion de la demande en eau. Dans le même sillage, il est tout à fait fondamental de lutter rigoureusement contre le phénomène structurel de sécheresse, en mettant en avant les principes de la réduction de la consommation d’eau à tous les niveaux, en vue d’améliorer la résilience des systèmes et des populations, pour la plupart illettrés et démunies,face à des impacts climatiques importants souvent sous estimés.
Dans le même ordre d’idées, il conviendrait d’améliorer la prise de conscience du grand public sur les défis de l’eau et de développer un mécanisme approprié et relativement maniable, en promouvant sa participation, sa consultation et par la même, une réflexion collective. De ce fait, il importe donc de développer une stratégie de communication claire et vulgarisée dans ce processus. De même, pour mettre en valeur l’adaptation des technologies appropriées répondant aux critères économiques, sociaux, environnementaux et culturels de la région, il est appelé également d’importer et d’asseoir les diverses technologies innovantes, permettant la réduction des pertes hydriques et le relèvement de la gestion de l’eau agricole. En somme, il s’agit de favoriser l’utilisation optimale des eaux vertes.
Dans un espace démographique peu favorable, il est indispensable de développer les d’outils de communication et de messages adaptés pour accroître la divulgation de la sensibilisation au système adopté et aux défis de l’eau. A cet effet, il va sans dire que la préservation des services relatifs aux écosystèmes en tant que principal pilier du système escompté, est de nature à atteindre un haut degré de sécurité alimentaire.
La nécessité d’une plus grande coopération entre les différents acteurs et partenaires de cette ébauche régionale voire nationale, s’avère un souci majeur plus que jamais dans la lutte contre les pénuries.