En ces temps difficiles, le secteur culturel et artistique est dans de mauvais draps. En effet, avec cette crise que traverse le monde actuellement à cause de la pandémie Covid-19, l’art et la culture ont été les premiers domaines à être touchés et impactés par cette situation délicate.
Dans le cadre des mesures préventives prises par le gouvernement marocain pour stopper la propagation du Coronavirus, plusieurs manifestations artistiques et culturelles ont été reportées jusqu’à nouvel ordre. Des festivals annulés, des théâtres et des salles de cinéma fermés, la culture marocaine est mise à nu avec le Covid-19.
«Nous attendons toujours quelque chose de la part du Ministère de la Culture. Il n’y a rien jusqu’à présent ! On se bat à notre niveau, mais on est hyper affecté par crise parce que rien ne marche. On ne vend pas un seul livre depuis 10 jours», a affirmé Abdelkader Retnani, vice président Général de la Fédération des Industries Culturelles et Créatives (FICC) et éditeur, dans un entretien accordé à Al Bayane.
Un secteur fragile ayant survécu contre vents et marées, la culture a besoin plus que jamais d’industries culturelles et créatives pour mieux la structurer.
Selon le manager culturel et directeur artistique du festival Timitar, cette crise prouve à quel point le secteur culturel est un domaine extrêmement fragile voire vulnérable.
Aujourd’hui, et au cœur de cette crise «inédite», les professionnels ont joué le jeu en annulant bien évidement leurs manifestations pour des raisons d’abord éthiques mais aussi pour d’autres qui peuvent être à la fois économique et financières. Car, explique-t-il, les partenaires ne peuvent pas continuer vu la fragilité de la situation.
Quant à Messaoud Bouhcine, président du Syndicat marocain des professionnels des arts dramatiques, il a estimé que le secteur des arts du spectacle est le secteur le plus frappé par cette crise parce qu’il fait partie des premières mesures qui ont été prises notamment en annulant les festivals, les spectacles des arts vivants qui réunissent un public assez large, et qui pourront contribuer à la propagation du Covid-19. «Aujourd’hui, la crise actuelle coïncide avec cette période où les entreprises artistiques et culturelles travaillant dans les domaines de la musique et de théâtre connaissent une dynamique remarquable, et ce jusqu’au la période estivale. Rappelons aussi que le travail dans le secteur des arts vivants est un travail saisonnier», a-t-il affirmé.
Mohamed Nait Youssef