Abdennabaoui: «La défense, un pilier de l’efficacité du système de la justice»

Les membres de la défense contribuent amplement à l’amélioration de l’efficacité et de l’efficience du système de la justice, a indiqué, jeudi à Dakhla, le premier président de la Cour de Cassation, président délégué du Conseil supérieur du pouvoir judiciaire (CSPJ), Mohamed Abdennabaoui.

Intervenant à l’ouverture du 31ème congrès de l’association des barreaux du Maroc, organisé sous le thème « la profession d’avocat au Maroc, un militantisme constant, une sécurité professionnelle impérieuse et une appartenance africaine permanente », M. Abdennabaoui a souligné que l’avocat assure un rôle fondamental dans le système de la justice, mettant en avant le rôle de la défense dans les différentes mesures procédurales.

Dans ce sillage, il a noté que le métier d’avocat joue un rôle primordial dans la réalisation de la justice, mettant l’accent sur la nécessité de respecter la déontologie de la profession et les bonnes pratiques basées sur l’intégrité, la dignité et la transparence.

« Le respect de la justice est une obligation qui s’impose à tous et les professionnels de la justice sont concernés en premier lieu », a-t-il poursuivi, rappelant le message adressé par SM le Roi Mohammed VI aux participants au 49-ème congrès de l’Union Internationale des avocats, tenu en 2005 à Fès, dans lequel le Souverain a souligné « la nécessité de concilier respect des libertés et devoir de préservation de l’ordre public, dans le cadre de la suprématie de la loi et sous l’autorité de la justice ».

M. Abdennabaoui a également relevé que « la profession d’avocat est basée sur des principes exemplaires et fondée sur des us et coutumes bien définies », appelant les avocats à s’acquitter convenablement de leur mission et à s’attacher aux principes nobles de la justice.

Il a aussi passé en revue les mutations majeures que connaît le système judiciaire au Maroc, faisant remarquer que « l’étape actuelle connaît la consécration du pouvoir judiciaire comme étant le troisième pouvoir de l’État ».

« Il s’agit d’une étape d’édification de nouvelles structures, de transfert des attributions et d’organisation des relations entre les pouvoirs », a-t-il expliqué, notant que cela « requiert la sagesse et davantage de coopération en faisant prévaloir l’intérêt général ».

Par ailleurs, M. Abdennabaoui s’est félicité de la tenue de ce congrès à Dakhla, en ce sens « qu’il constitue une incarnation de la profondeur africaine du Maroc avec les pays du Sud », émettant le souhait que cette rencontre soit l’occasion pour tirer profit des débats et formuler d’importantes recommandations au service de la justice et des justiciables, dans l’optique de contribuer au développement de cette profession noble.

Abrité par l’Ordre des avocats des Cours d’appel d’Agadir, de Guelmim et de Laâyoune, le 31ème congrès de l’association des barreaux du Maroc qui se poursuit jusqu’à le 26 novembre, vise le renforcement des relations entre toutes les composantes de la famille de la justice, en vue d’améliorer les services fournis aux justiciables.

Cet événement, qui s’inscrit dans le cadre de la commémoration du 47ème anniversaire de la glorieuse Marche Verte et du 67ème anniversaire de l’indépendance, constitue une occasion de faire le point sur la réalité de la profession d’avocat et d’échanger sur les différents défis et contraintes de la profession, qui requiert un niveau élevé de fermeté et de vigilance.

Les travaux de ce conclave de trois jours, auquel participent des représentants des instances des avocats de plusieurs pays arabes et étrangers, seront marqués par l’organisation d’ateliers sous forme de commissions thématiques, à partir desquelles émanent une série de recommandations, ainsi que la Déclaration de Dakhla.

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