A voir la ville d’Agadir se réincarner à une cadence accentuée, on a l’impression que les souffles de la transcendance accostent sur les rivages fluorescents de la première station balnéaire du royaume. Depuis plus d’un an, les coups de pioches tintent à des rythmes accélérés, de fond en comble sur tous les recoins de la cité, prête à faire sa mue. Longtemps quasi dessaisie de sa part de l’investissement public, la capitale du Souss paraît soudain attendrir comme par enchantement,les décideurs centraux du pays.
Cet intérêt salutaire tombe à point nommé, au moment où les responsables de la région, empreints de sagesse et de civisme, semblent être au grand rendez-vous de la volonté Royale de « centrifier » la métropole jaillissante. C’est ainsi que, à brides abattues, les travaux se ruent sur la panoplie de projets étalée sur cinq années de labeur assidu. Au fur et à mesure, les réalisations prennent formes sur les pôles multiformes, en particulier au niveau des aspects économique et investisse mental, d’aménagements structurel et récréatif, d’activités culturel et artistique, des rites cultuel, spirituel et patrimonial. Cet envol bellicisme n’est fait alors que commencer à la fin du quinquennat fixé en 2024, mais vraisemblablement, se poursuivra au-delà car, dit-on «l’appétit vient en mangeant», pour déboucher sur un modèle de ville à multiples merveilles…« Quand la Chine s’éveillera, le monde tremblera ! », disait Alain Peyrefitte dans une œuvre parue en 1973,faisant un réel buzz de prédication, à l’époque où l’empire asiatique tâtonnait ses premiers balbutiements. Le récit du vieux ministre tricolore dont la vision fut incontestée par la suite, pourrait peut-être convenu à l’évolution fracassante de la cité sinistrée d’Al Inbiâte.
En fait, les avancées magistrales qui s’y font, de fond en comble, ne sauraient contredire, en ce moment de gestation dans l’une des plus baies du monde. Ce n’est, en effet, que justice rétablie pour une destination qui a longtemps fait montre de vifs prémices de centre métropolitain d’envergure, depuis bien longtemps. Aujourd’hui, on se réjouit à souhait pour ce gain de cause qui couvre de fierté et satisfecit, mais il va aussi falloir, sans doute maintenir cette envolée au niveau de la communauté régionale en gardant le même esprit de synergie parmi les constituantes de la région, poursuivant la quête des investissements tant national qu’étranger, réduisant les écarts social et spatial… Agadir est en possession de tous les moyens pour jouir de tout cet intérêt et mériter la prééminence dont elle se fait entourer pour se positionner sur le toit de la nation. On serait probablement amené à parapher la même citation du romancier français, en disant : « Quand Agadir se réveillera, le monde tremblera!». Parfois, on a tendance à verser dans l’exagération au point de frôler l’euphémisme, sous le choc de l’euphorie, mais, croyez-moi, ce qui se passe a Agadir est fabuleux !
