Après Netanyahou, Mahmoud Abbès est reçu à la Maison Blanche…

Convaincu qu’un accord de paix est possible entre Israël et les Palestiniens et que l’heure est à l’espoir, le Président américain Donald Trump a reçu ce mercredi, pour la première fois à la Maison Blanche, le Président de l’autorité palestinienne Monsieur Mahmoud Abbas.

Bien qu’étant resté évasif sur la façon avec laquelle il escompte faire aboutir cet épineux dossier sur lequel ont buté tous ses prédécesseurs, le président américain, qui entend être «un médiateur, un arbitre et un facilitateur» a notamment déclaré «Nous voulons créer la paix entre Israël et les Palestiniens (et) nous y arriverons. Nous allons commencer un processus qui, nous l’espérons, conduira à la paix. Au cours de ma vie, j’ai toujours entendu dire que l’accord peut-être le plus difficile est celui entre les Israéliens et les Palestiniens. Voyons si nous pourrons prouver que ceux qui pensent cela se trompent».

Faisant montre du même optimisme que son hôte, le président Mahmoud Abbas a réaffirmé, dans une courte allocution, son attachement à la fameuse solution à deux Etats que son homologue américain avait semblé remettre en cause lorsque, le 15 Février dernier, il avait reçu le Premier Ministre israélien à qui il avait demandé de geler l’expansion des colonies israéliennes dans les territoires palestiniens occupés pour laisser la porte ouverte à la conclusion, sous son égide, d’un “traité de paix historique”.

Il y a lieu de rappeler que, durant sa campagne présidentielle, Donald Trump n’avait eu de cesse d’évoquer “l’accord ultime” que pourrait représenter une paix israélo-palestinienne et que le 27 Avril dernier, dans un entretien accordé à l’Agence de Presse Reuters, il avait même déclaré : “Je veux voir la paix avec Israël et les Palestiniens. Il n’y a aucune raison qu’il n’y ait pas de paix entre Israël et les Palestiniens”.

Et s’il n’est pas le premier président américain à s’être attaqué à ce dossier, il n’en demeure pas moins vrai qu’il n’a pas encore, pour l’heure, tracé une perspective très claire pour l’apurement définitif de ce contentieux et qu’en recevant Benjamin Netanyahou, il avait usé de “formulations hasardeuses” et donné  même l’impression qu’il rejetait la solution de deux Etats.

Mais, ce mercredi, le Président Trump a été on ne peut plus clair lorsqu’il a demandé à son homologue palestinien de ne plus chercher à internationaliser le conflit et d’opter pour des négociations directes et qu’il s’est même félicité de la coopération sécuritaire qui prévaut entre les deux parties nonobstant l’absence d’un réel dialogue politique en promettant même de soutenir financièrement une relance de l’économie palestinienne.

Or, bien que l’intérêt porté par le président Trump au conflit israélo-palestinien remet en selle  Mahmoud Abbès malgré son impopularité en Cisjordanie et à Gaza, celui-ci le fragilise encore d’avantage face à une administration américaine qui n’est plus – à l’instar de la précédente – en conflit avec le Premier Ministre israélien même si le transfert de l’ambassade américaine de Tel Aviv à Jérusalem annoncé durant la campagne électorale semble, pour l’heure, avoir été renvoyé aux calendes grecques.

Le Président Donald Trump parviendra-t-il in fine à faire signer par les israéliens et les palestiniens cet accord historique que la communauté internationale appelle de tous ses voeux et qui contribuerait immanquablement à faire baisser les tensions qui prévalent en plusieurs endroits de la planète ? Au vu de l’attention accordée  à ce dossier par la nouvelle administration américaine et s’il est fait appel à de la bonne volonté par les deux parties, l’espoir semble de mise…

Nabil El Bousaadi

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