Bale répond aux jeunes Américains

Mondial

Une place à prendre dans le groupe B ? Derrière l’intouchable Angleterre, qui a écrasé l’Iran, les Etats-Unis et le Pays de Galles n’ont pas réussi lundi à saisir l’occasion, Gareth Bale et ses vieilles jambes neutralisant en un coup d’éclat la prometteuse jeunesse américaine (1-1).

« Ce sera vraiment un grand moment dans l’histoire de notre pays », avait prévenu l’ancien attaquant de Tottenham et du Real Madrid, capitaine d’une sélection qui n’avait plus participé à la Coupe du monde depuis 1958.

Cela s’est senti quand le gaucher a transformé d’une puissante frappe en lucarne le penalty qu’il avait lui-même obtenu. Car Bale a marqué son 41e but en sélection devant le virage gallois, qui a assuré le plus gros et le plus beau de l’ambiance au stade Ahmed Bin-Ali de Doha. Les supporters des « Dragons » ont explosé et Bale a frappé sa poitrine et le blason de son équipe.

« Il est très bon pour trouver ces espaces. Il est intelligent, il sait comment se retrouver dans ces positions et il l’a encore montré ici », a réagi son sélectionneur Robert Page.

Cette égalisation a récompensé le Pays de galles d’une deuxième période courageuse et qu’il a dominée, après 45 premières minutes très pauvres et nettement à l’avantage des Américains.

Est-ce que cela suffira à faire des Gallois des favoris à la qualification pour le 8e de finale dans un groupe où l’Angleterre semble très au-dessus du lot et l’Iran loin du compte ? Cela n’est pas certain car avant l’action du penalty, Bale avait à peu près tout raté.

Sans rythme et toujours à contre-temps, celui qui ne joue qu’occasionnellement avec Los Angeles mais avait assuré être prêt à jouer « trois fois 90 minutes » n’a que rarement pesé. Il a même été averti pour une faute sur le très jeune Musah, pas encore 20 ans et trop vif pour lui.

En face, les Etats-Unis ont longtemps semblé être la meilleure équipe, mais pas suffisamment bonne encore pour totalement contrôler le match. Ils ont tout de même montré qu’ils étaient capables de jouer avec l’intensité qui sera indispensable pour leur prochain match vendredi contre l’Angleterre.

C’est ce rythme qui leur a permis d’asphyxier les Gallois pendant la première demi-heure, conclue par une belle action du talentueux Pulisic, qui a offert la passe décisive à Timothy Weah, buteur d’un petit extérieur du droit (1-0, 32e).

A 22 ans, l’attaquant de Lille a donc réussi lundi deux choses que son très illustre père George, Ballon d’Or 1995 et aujourd’hui président du Liberia, n’a jamais pu faire: disputer une Coupe du monde et y marquer un but.

Absents lors de la dernière édition du Mondial en Russie, et alors qu’ils co-organiseront la prochaine avec le Mexique et le Canada, les Etats-Unis ont montré qu’ils avaient déjà de l’avenir, avec plusieurs jeunes joueurs de valeur. Mais avant de préparer 2026, les Américains ont sans doute quelque chose à aller chercher dès cette année dans cette poule B.

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