Le besoin de liquidité des banques a poursuivi son creusement au cours du mois de juillet dernier, se situant en moyenne à 102,7 milliards de dirhams (MMDH) après 100,4 MMDH en juin et 96,5 MMDH en mai, selon la Direction des études et des prévisions financières (DEPF) relevant du ministère de l’Economie, des finances et de la réforme de l’administration. Cette évolution est en relation, particulièrement, avec la hausse de la circulation fiduciaire à l’occasion d’Aid Al-Adha, explique la DEPF dans sa récente note de conjoncture.
De ce fait, poursuit la même source, Bank Al-Maghrib (BAM) a augmenté le volume de ses opérations d’injection de liquidité qui s’est établi en moyenne à près de 111,8 MMDH après 105,4 MMDH le mois précédent.
La Banque Centrale est intervenue à travers les avances à 7 jours sur appels d’offre, dont le volume moyen s’est élevé à 40,4 MMDH et a procédé à des opérations de pension livrée pour 38,4 MMDH, précise la DEPF.
En outre, BAM est intervenue à travers les opérations de prêts garantis à 1 an au titre du programme de soutien au financement des très petites, petites et moyennes entreprises (TPME) dont le montant moyen s’est accru à 30,1 MMDH. Les opérations de swap de change, quant à elles, ont porté sur un montant moyen de 3 MMDH.
Pour ce qui est du taux interbancaire moyen pondéré au jour le jour (TIMPJJ), il a quasiment stagné au cours du mois de juillet au niveau du taux directeur de 1,5%, décidé le 16 juin par Bank Al-Maghrib. En moyenne, ce taux a poursuivi sa baisse, se situant à 1,50%, en recul de 28 points de base comparativement au mois précédent.
S’agissant du volume moyen des transactions interbancaires, il a augmenté par rapport au mois dernier de 7,1% pour s’établir à 6,2 MMDH.
Concernant l’évolution des taux débiteurs, le taux moyen pondéré global a poursuivi sa tendance baissière au deuxième trimestre 2020, enregistrant un repli, en glissement trimestriel, de 29 points de base pour se situer à 4,58%.
Cette évolution a concerné les taux des crédits à l’équipement (-31 pb à 4,21%) et des facilités de trésorerie (-23 pb à 4,41%). En revanche, ceux des crédits à la consommation et à l’immobilier ont augmenté respectivement de 34 pb et 6 pb à 7,09% et 5,22%.