Bras de fer entre les parents et les écoles

Frais de scolarité du 3e trimestre

Par Fairouz El Mouden

La grogne de certains parents d’élèves monte d’un cran. Ces derniers clament haut et fort une réduction voire même une suppression des frais de scolarité liés au troisième et dernier trimestre de l’année scolaire.

Le déclenchement de la pandémie qui  a occasionné entre autres la fermeture des écoles pour cause de confinement sanitaire a par malheur coïncidé avec  la période de paiement des frais de scolarité du troisième trimestre.

Si pour les établissements scolaires privées marocains et ceux relevant des missions étrangères le paiement reste obligatoire et entièrement dû et proposent même un traitement des dossiers au cas par cas pour les familles touchées par la crise, pour une grande majorité des parents  cette décision  est jugée abusive et injuste. Les premiers sortent comme argument la continuité scolaire et pédagogique  et la mobilisation des enseignants pour assurer les cours à distance et le travail permanent à la maison de tous les élèves, les parents, eux, estiment qu’ils ne doivent pas payer une prestation non reçue dans ces conditions de crise sanitaire.

Les associations de parents d’élèves se trouvent au cœur de cette problématique. Les négociations s’intensifient pour exonérer les cas  pressés et revoir les modalités de paiement pour les autres parents moins touchés par les effets néfastes du Coronavirus.

Les négociations sont ouvertes pour débattre de l’impact de la crise sanitaire sur les familles qui feraient état de difficulté économiques et de mettre en œuvre les possibilités nécessaires pour  le rééchelonnement des paiements et mettre en place des mesures spécifiques d’aide à la scolarité et de permettre aussi la relance des établissements scolaires lors de leur réouverture post-crise. L’annonce a été faite par le Directeur de l’AEFE (agence d’enseignement français à l’étranger) lors d’une réunion téléphonique récente avec les représentants de parents d’élèves  membre du Conseil d’Administration de l’AEFE notamment le Co-président national de l’UCPE  My Driss Alaoui (l’Union des Conseils des parents d’élèves).

En fait, l’Association en question indique dans un communiqué que ces  membres veilleront à ce que des modalités exactes et des solutions soient trouvées pour les cas particuliers et accompagner les parents d’élèves  qui se trouvent dans le gouffre occasionné par la crise actuelle.       

D’autres établissements scolaires ont décidé de réduire les frais de transport, de la garderie et de la cantine des frais scolaires et donnent la possibilité aux parents de payer mois par moi au lieu de payer le trimestre en une seul fois. Certains d’entre eux ferment la porte à toutes négociations et exigent un paiement total des frais liés au troisième trimestre y compris les frais de transport.  Les temps sont durs avancent-ils … La pandémie qui a secoué  tout le monde.

Aujourd’hui, la problématique prend une nouvelle ampleur dans la mesure où une grande partie des parents s’associent pour ne pas payer les frais scolaires pour le moment  et demandent une réduction ‘au moins de 50%  du montant total dû. Une position qui met à mal les représentants des associations de parents d’élèves qui risquent aujourd’hui leurs crédibilités si jamais cette doléance n’est pas acceptée. Le traitement au cas par cas ne semble pas plaire à tous et même à ceux qui ne sont touchés ni de prés ni de loin pour le moment par les effets de la crise sanitaire. Affaire à suivre…

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