CAN-2017: les Lions n’ont plus droit à l’erreur

Renard face à son maître

L’équipe du Maroc  rencontrera  son homologue du Togo ce vendredi au Gabon pour le compte de la 2e journée du groupe C de la Coupe d’Afrique des Nations de football (CAN 2017).

Ce choc contre les Eperviers du Togo constitue une 2e chance à ne pas rater pour les Lions de l’Atlas après la défaite amère de la première sortie face à la RD Congo. Si nos Lions ont terriblement manqué de chance, il parait que leur confiance n’a pas été touchée. Pratiquement tous les joueurs sont animés d’une ferme volonté de se rattraper aujourd’hui au détriment d’une formation togolaise qui ne sera certes pas facile à maîtriser.

La défaite d’ouverture relève d’un passé à oublier par nos Lions qui n’ont plus droit à l’erreur. On ne veut pas qu’ils dominent pour finir comme ils ont commencé cette CAN où toutes les chances restent égales pour toutes les équipes en lice dans les 4 différents groupes.   Le groupe du Maroc qualifié de « groupe de la mort » ne fait pas l’exception même si la RDC a pris une option grâce à une première victoire « volée ». Car les joueurs de l’équipe nationale ont dominé mais n’ont tout simplement pas gagné. Nos Lions devront tirer les leçons qui s’imposent après avoir dilapidé les 3 points de la victoire dans un match jugé très respectable par le président de la FRMT, Fouzi Lekjaâ, qui a préféré prolonger son séjour au Gabon pour épauler les joueurs et relever leur moral. Il faut donc aborder ce duel contre le Togo avec un moral de plomb et une volonté d’acier de redresser la barre. Cela en mettant dans la tête que les joueurs du Togo seront animés par les mêmes objectifs  de s’imposer et rester en course pour la qualification. Leur coach, Claude Le Roy, qui reste méfiant et attentif après avoir arraché un bon point face aux Ivoiriens tenants du titre, pense que les Togolais sont arrivés en CAN tout petits puisqu’ils étaient les 16es qualifiés alors que les Marocains en étaient les premiers. On se souvient bien de ce coach français, Le Roy, qui fut le premier à être nommé le « sorcier blanc » et  nous avait déjà barré la route, 28 ans auparavant, quand il dirigeait le Cameroun vainqueur du Maroc en demi-finale de la CAN 1988 à Casablanca avant de remporter le titre au détriment du Nigeria en finale. Aujourd’hui, il est toujours en CAN avec une équipe togolaise prometteuse, même s’il n’est pas dérangé de la situation de l’équipe du Togo donnée petit dernier de la classe et du fait qu’elle ne figure pas parmi les favoris.

Le Roy continue à penser que le Maroc a une très grande équipe et que ses joueurs ont été bons lors du premier match perdu. «Les Lions ne méritaient pas de perdre contre la RD Congo.  Ils ont fait une première période de grande qualité. Ils ont perdu un match, cela peut arriver mais il ne faut pas se raconter d’histoire: si on manque d’humilité lors du 2e match, on va exploser», a prévenu le sélectionneur togolais qui estime beaucoup son homologue Hervé Renard en le découvrant comme entraineur en Afrique. C’est avec Le Roy que Renard a commencé son expérience en Coupe d’Afrique avant les deux CAN de 2012 à la tête de la Zambie et la Côte d’Ivoire en 2015.

Alors l’élève va jouer devant son maître. Claude Le Roy conclut que c’est bien de gagner. A défaut,  il sera content de voir son disciple s’imposer…

A Renard de comprendre la leçon de son maître pour redresser la barre des Lions…

Rachid Lebchir

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