Al Bayane : Comment s’annonce l’année boursière 2018?
Farid Mezouar : Au niveau fondamental, l’année boursière 2018 s’annonce assez positive. En effet, la croissance économique hors-agriculture devra se redresser au-dessus des 3%. Aussi, les résultats annuels à annoncer en mars 2018, sont attendus en nette hausse notamment grâce aux bonnes performances des grandes capitalisations. De plus, les taux d’intérêt demeurent assez bas ce qui dirige l’épargne longue vers la Bourse. Enfin, la pression vendeuse des institutionnels pourrait se relâcher du moins en début d’année.
Quels sont vos perspectives pour le premier trimestre?
Il est difficile de cadrer les prévisions fondamentales sur un horizon trimestriel. Toutefois, au niveau chartiste, la configuration du MASI demeure haussière sur le trimestre avec la moyenne mobile longue comme un bon support. De plus, la fin du trimestre va coïncider avec l’annonce des résultats annuels 2017 ainsi que des dividendes ordinaires à distribuer en 2018, ce qui doit théoriquement stimuler la Bourse.
Quelle place occupe, aujourd’hui, la place de Casablanca dans le continent africain?
Malheureusement, Johannesburg et Le Caire qui font partie du MSCI Emerging Markets, volent la vedette à Casablanca notamment au niveau des investissements étrangers. Aussi, malgré les mérites du programme Elite, la Bourse a encore du mal à attirer de nouvelles recrues contrairement à Tunis qui a atteint par exemple 81 sociétés cotées. Au niveau de la performance, le MSCI Frontier Markets Africa a signé en 2017 une performance de 21,05% largement tirée par le Nigeria (+30,69%) en plus du Kenya (+29,77%) et de Mauritius (+36,89%). Pour sa part, le Maroc n’a dégagé qu’une performance de 7,21% contre 7% pour la Tunisie.